Brest : poursuivi par la justice, l'élu Hosny Trabelsi perd sa fonction d'adjoint

La salle du conseil municipal de Brest mardi soir. © Radio France - Nicolas Olivier

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Renvoyé devant le tribunal pour agression sexuelle, l'élu socialiste brestois Hosny Trabelsi a officiellement perdu sa fonction d'adjoint au maire. Le conseil municipal de Brest a voté mardi une délibération en ce sens, en l'absence de l'intéressé.

C'était la première délibération à l'ordre du jour du conseil municipal de Brest ce mardi 2 avril. Elle portait sur le "maintien ou non des fonctions d'adjoint" d'Hosny Trabelsi, un mois après la décision du procureur de renvoyer l'élu de 59 ans devant la chambre correctionnelle du tribunal. Il doit être jugé le 24 juin pour "atteinte sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise", ce qui est la définition juridique de l'agression sexuelle. Des faits qu'il nie fermement.

Ses collègues n'ont pas eu trop d'égards pour la présomption d'innocence en votant à l'unanimité pour le retrait de ses fonctions d'adjoint. "C'était la seule solution, et cela ne signifie pas qu'il est coupable", a réagi une figure socialiste à la sortie de l'assemblée.

Cette démission est une "suite logique", a estimé à la tribune François Cuillandre, qui avait déjà retiré à l'intéressé sa délégation (Hosny Trabelsi était en charge du quartier de l'Europe) par un arrêté signé le 11 mars dernier. Le maire estime que cette décision permet de favoriser "une gestion sereine et apaisée" de la collectivité.

Les groupes d'opposition "Brest, c'est Vous" (Droite et centre) et "Brest Progressiste" (Renaissance) n'ont pas pris part au vote.

Bref instant de légèreté à la tribune, entre le maire François Cuillandre et son opposante historique Bernadette Malgorn.
Bref instant de légèreté à la tribune, entre le maire François Cuillandre et son opposante historique Bernadette Malgorn. © Radio France - Nicolas Olivier

Une nouvelle adjointe

Hosny Trabelsi ne sera pas remplacé : le conseil municipal a fixé le nombre d'adjoints à 21, et acté la vacance provisoire de ce poste, notamment pour respecter la parité. Et pour se laisser la possibilité de le réintégrer en cas de relaxe ?

Par ailleurs, Sandrine Perhirin ayant récemment démissionné de son poste de neuvième adjointe pour des raisons d'équilibres politiques au sein de la majorité, le conseil municipal a élu à sa place Bernadette Abiven, qui était la seule candidate (38 voix pour, 3 nuls).