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Produits de vapotage: les additifs endommagent une partie vitale des poumons

Produits de vapotage: les additifs endommagent une partie vitale des poumons
Photo d'archives


Un additif utilisé dans les produits de vapotage endommagerait une membrane vitale des poumons, ce qui rendrait de fait la respiration plus difficile, ont découvert des chercheurs. 

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La vitamine E, ou tocophérol, est un composé organique qui sert d’additif dans les produits de vapotage électroniques et, lorsqu’il est chauffé puis inhalé, vient se loger dans une membrane du poumon – le surfactant pulmonaire, a révélé une étude de l’Université de Concordia publiée jeudi.

Cette membrane de protéines lipidiques est vitale pour le processus de respiration puisqu’elle recouvre la surface des alvéoles qui régulent les échanges gazeux d’oxygène et de dioxyde de carbone. Cette membrane stabilise également la tension superficielle des poumons pendant la respiration.

«L’oxygène est échangé pour du dioxyde de carbone à travers le surfactant pulmonaire; donc si les propriétés du surfactant sont modifiées, la capacité d’échange de gaz peut l’être aussi. Et si la tension superficielle est modifiée, le travail respiratoire l’est également», a expliqué Christine DeWolf, professeure au Département de chimie et de biochimie et cofondatrice du Centre de recherche en nanoscience.

  • Écoutez l'entrevue avec Dominique Claveau, directrice des programmes du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) au micro d’Alexandre Dubé via QUB :

Selon les scientifiques, ce processus contribuerait à l’essoufflement chez les vapoteurs, ainsi qu’à la réduction des taux d’oxygène observés chez les personnes souffrant de la «maladie pulmonaire associée au vapotage» (MPAV).

D’après Statistique Canada, un Canadien sur dix âgé entre 20 et 24 ans et un Canadien sur quinze âgé entre 15 et 19 ans ont déclaré avoir vapoté tous les jours en 2022.

Cette étude, la première d’un projet axé sur les composants des solutions de vapotage qui libèrent de la nicotine ou des cannabinoïdes, rappelle que l’élévation de température nécessaire au vapotage est responsable de certains effets négatifs.

«Nombre des composants de ces solutions sont approuvés par la Food and Drug Administration des États-Unis pour d’autres usages, a précisé Christine DeWolf, mais les grandes vitesses d’élévation de température nécessaires pour vaporiser ces composants peuvent provoquer d’autres réactions chimiques. Les composants qui sont réellement inhalés peuvent ainsi différer de ceux contenus dans le liquide à vapoter original.»

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