Croissance : Hollande croit au «retournement économique»

Bis repetita ! Après avoir déjà annoncé en juillet 2013 la reprise de l'économie qu'il sentait « frémir», François Hollande récidive. Il prédit cette fois, dans le Journal du Dimanche, que «le retournement économique arrive». Une formule qui n'est pas sans rappeler la fameuse «inversion de la courbe du chômage» promise pour la fin 2013.
Prudent, le président de la République, qui bat des records d'impopularité, admet toutefois dans cet entretien publié ce dimanche que «le redressement n'est pas terminé». Le retour de la croissance en 2014 devrait néanmoins « se traduire par une croissance plus forte, une compétitivité plus importante, une redistribution du pouvoir d'achat par une baisse des impôts». Après 0,3% en 2013, le gouvernement table sur une croissance de 1% en 2014 et de 1,7% en 2015.
«Reprise, croissance, transition énergétique, réformes» au menu des trois ans à venir
A la veille de célébrer le deuxième anniversaire de son élection à la présidence de la République, François Hollande espère ouvrir une nouvelle «phase» de son quinquennat avec le programme de stabilité de 50 milliards d'euros présenté par Manuel Valls dans son discours de politique générale. Les chiffres du chômage, restés stables en mars, ont été, pour le gouvernement, un premier signe d'embellie. L'arrivée d'un nouveau Premier ministre a également été bien perçue par l'opinion publique puisque 64% des Français le considèrent déjà comme un bon Premier ministre.
Les résultats sur lesquels François Hollande sait qu'il sera jugé tardent à venir... Le président table donc sur cette conjoncture plus favorable, selon lui, pour avancer dans son programme axé sur la baisse du chômage et sur la jeunesse. Optimiste de nature, il semble convaincu que les trois prochaines années de son quinquennat seront celles de la «reprise, de la croissance, de la transition énergétique, des réformes sociales (aide à l'autonomie des personnes âgées...etc) et structurelles (réduction du nombre de régons....etc.)». Il aimerait par dessus tout que les Français, d'un naturel pessimistes, reprennent confiance en eux.
Dans trois semaines, François Hollande devra affronter un nouveau test électoral, celui des Européennes. Ce scrutin, confie-t-il encore au JDD, «aura des conséquences sur la capacité du gouvernement à à mener sa politique». Le chef de l'Etat, s'inquiètant de la montée des populistes sur tout le continent «qui pourraient bloquer l'europe », sera donc en Allemagne aux côtés d'Angela Merkerl les 9 et 10 mai pour montrer son engagement européen.