Grenoble « Violeur à la trottinette » : le suspect a reconnu un des viols reprochés
Le principal suspect de l'affaire du « violeur à la trottinette » a été confondu grace à son ADN sur l'un des viols, qu'il a reconnu. Il a été placé en détention dimanche pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d'agression sexuelle, deux violences aggravées et une tentative d'extorsion aggravée.
L'homme de 22 ans suspecté d'être le « violeur à la trottinette » qui a sévi à Grenoble a reconnu « un seul fait de viol, pour lequel il est confondu par son ADN », a indiqué lundi le procureur Eric Vaillant lors d'une conférence de presse.
Placé en détention provisoire
Le suspect a été placé en détention provisoire dimanche soir après avoir été mis en examen pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d'agression sexuelle, deux violences aggravées et une tentative d'extorsion aggravée. Il encourt 15 ans de prison, 20 ans si le « caractère sériel » des viols est reconnu, a précisé le magistrat.
D'après plusieurs témoignages recueillis, l'agresseur agissait seul. Vêtu de noir, monté sur une trottinette noire, il repérait ses victimes et les suivait avant de les agresser, selon les éléments détaillés par le procureur.
Habitant de Fontaine, l'homme avait été placé en garde à vue vendredi après-midi et confondu « sur une des affaires dont le parquet a saisi la juge d'instruction » par une expertise ADN réalisée en urgence, selon le parquet de Grenoble.
Un garçon « parfaitement bien inséré »
« C'est un garçon qui est parfaitement bien inséré, il a 22 ans, une petite amie, il a toujours eu une activité professionnelle et un profil qui ne correspond pas au type d’infraction qu'on lui reproche », a souligné l'avocat du suspect, mettant en garde contre les rapprochements opérés « de façon un peu hâtive et approximative ».
L'instruction porte, dans le détail, sur deux viols commis à Grenoble et à Saint-Martin-d'Hères les 11 et 16 mars, une tentative de viol le 16 mars à Grenoble, une agression sexuelle et des violences avec arme le 17 février à Grenoble, une tentative d'extorsion le 8 février à Saint-Martin-le-Vinoux et, le même jour, des violences à Grenoble, avait détaillé le procureur Éric Vaillant.
Deux autres faits ayant initialement fait l’objet de rapprochements avec ces affaires avaient finalement été écartés par les enquêteurs, les investigations effectuées ne permettant pas de les imputer au mis en cause. Mais selon les informations du Dauphiné Libéré confirmées par le procureur, une huitième victime pourrait venir s’ajouter à la liste, une jeune femme agressée dans la nuit du 16 au 17 décembre 2023. Cette dernière a déposé plainte jeudi, en indiquant qu'elle pensait avoir été agressée par le suspect recherché.