Konica Minolta licencie 2400 salariés et souhaite mettre l’accent sur l’IA générative

Konica Minolta, groupe japonais de services informatiques et d’impression, a annoncé qu’il allait supprimer 2400 emplois dans le monde, soit 6% de ses effectifs. La firme, qui possède des filiales dans plus de 50 pays et distribue ses services dans plus de 150 pays, fait face à une baisse de la demande de son matériel d’impression, l’un de ses principaux domaines d’activité.

“Déplacer le capital humain vers des opérations à forte valeur ajoutée”

La restructuration de l’entreprise a débuté le 1^er avril, et sera menée au cours du nouvel exercice 2024-2025. Une décision justifiée par sa stratégie de “croissance durable”, pour “accroître la productivité des employés”, en utilisant davantage les outils d’intelligence artificielle générative. “Afin de transformer le capital humain et d’améliorer la productivité, les investissements seront renforcés, y compris l’utilisation de l’IA générative, afin de déplacer le capital humain vers des opérations à forte valeur ajoutée”, a déclaré Konica Minolta dans un communiqué.

Le groupe japonais a également précisé qu’il “continuerait d’affecter les talents qualifiés aux bons postes, et d’investir dans l’éducation au développement du capital humain”. Avec ces suppressions de postes, la firme s’attend à un gain financier de 20 milliards de yens (121 millions d’euros).

Une baisse globale de la demande

Avec la pandémie de Covid-19, puis le recours massif au télétravail, les entreprises de matériel bureautique peinent à remplir leurs objectifs. Certaines ont alors dû se diversifier, en créant des branches dédiées aux équipements médicaux ou aux semi-conducteurs. Pour rester dans la course, deux des plus importants fabricants de matériel d’impression au monde, les japonais Ricoh et Toshiba Tec, ont annoncé en mai 2023 un partenariat pour créer une coentreprise avec leurs activités de fabrication d’imprimantes multifonctions. Cette nouvelle entité devrait voir le jour en juillet.

Konica Minolta n’est pas la seule multinationale à tailler massivement dans ses effectifs pour se tourner vers l’IA générative. Fin janvier, l’éditeur allemand de logiciels SAP, entre autres, avait annoncé la suppression de 8000 emplois supplémentaires, pour profiter des “gains de productivité tirés de l’intelligence artificielle”.

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