Accéder au contenu principal

Environnement: les vêtements pas très verts de Zara et H&M, en coton brésilien du Cerrado

Les deux principaux vendeurs de vêtements au monde sont épinglés pour leur utilisation de coton cultivé sur des terres déforestées au Brésil. Ce pays ambitionne de devenir le premier producteur mondial devant les États-Unis d'ici 2030... au prix d'une destruction environementale massive. C'est le résultat d'une enquête de l'ONG britannique Earthsight. Cette fois, les ravages ne concernent pas la forêt amazonienne mais le Cerrado.

Un magasin de l'enseigne H&M à Stockholm en Suède (image d'illustration).
Un magasin de l'enseigne H&M à Stockholm en Suède (image d'illustration). AFP - FREDRIK SANDBERG
Publicité

L'attention internationale est d'ordinaire plutôt tournée vers l'Amazonie. Pourtant, une autre région souffre de la déforestation au Brésil : la savane arborée du Cerrado qui couvre près d'un quart de la surface du pays et qui abrite des espèces rares comme le tamanoir et le tatou géant, en plus d'être un puits de carbone.

À lire aussiBrésil: la région du Cerrado, victime oubliée de la déforestation

Après un an d'investigations, l'ONG Earthsight a en effet pu retracer le parcours de plus de 800 000 tonnes de coton depuis les exploitations au Cerrado jusqu'à huit fabricants de vêtements en Asie qui ont produit au moins 168 millions de vêtements pour H&M ou Zara et ses filières Bershka ou Pull and Bear. Un coton censé être certifié par l'initiative durable Better Cotton

Or, pour le cultiver, près de 100 000 hectares ont été détruits, les populations locales chassées et les terres largement accaparées par des géants de l'agrobusiness brésilien : les familles brésiliennes qui possèdent ces exploitations ont « un lourd passif de procédures judiciaires, de condamnations pour corruption et de millions de dollars d'amendes pour déforestation illégale », dénonce l'ONG. Earthsight rappelle aussi que la situation s'aggrave : la déforestation a augmenté de 43 % l'année dernière dans le Cerrado. Quasiment entièrement de manière illégale.

Le système de certification du coton durable Better Cotton a « de profondes lacunes », regrette Earthside. Le label Better Cotton a indiqué à Earthside qu'il « avait confié à un auditeur indépendant le soin d'effectuer des visites de vérification renforcées » à la suite du rapport de l'ONG.

En quelques décennies, plus de la moitié de la région du Cerrado a été défrichée pour la culture du soja et du coton.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.