comme cette publicité !
Depuis quelques mois, les Britanniques n’y comprennent plus rien. Alors qu’ils achètent leurs timbres chez des fournisseurs officiels avant de poster leur courrier, les destinataires de leurs plis se voient demander une amende de 5 livres à la réception.
En cause : des timbres frauduleux, vendus dans de petits commerces britanniques, qui ne sont pas obligés de se fournir auprès du Royal Mail, le service des postes outre-Manche. Les autorités britanniques ont décelé un trafic de faux timbres venus tout droit de Chine et qui inondent ces commerces.
The Telegraph a enquêté sur ces timbres frauduleux. Le média anglais a trouvé quatre fournisseurs chinois prêts à imprimer jusqu’à 1 million de faux timbres par semaine pour seulement 4 pence la pièce avant de les envoyer vers le Royaume-Uni. Là, ils sont distribués dans des commerces de proximité mais également, en lots, sur Internet.
comme cette publicité !
comme cette publicité !
Cette vague de faux est vue comme une manière de déstabiliser l’économie britannique
À l'œil nu et pour le citoyen lambda, impossible de se douter que ces carrés de papier autocollant ne sont pas de véritables timbres. Même au sein du Royal Mail, la différence entre les faux et les vrais est trop faible pour être remarquée par les hommes.
"La vérité, c’est que les faussaires sont désormais si doués que, même moi qui travaille pour le Royal Mail, je ne peux pas faire la différence juste en les regardant", admet David Gold, directeur de la politique extérieure de l’institution.
comme cette publicité !
Sans moyen officiel d’affranchissement à l’expédition, les destinataires s’exposent à une légère amende. Si l'amende de 5 livres paraît peu élevée, à grande échelle, cela réduit le pouvoir d’achat des ménages mais aussi le budget des entreprises, qui utilisent encore beaucoup les services postaux. En cela, le Royaume-Uni voit cette attaque venue de Chine comme un acte de "guerre économique".
Les faussaires s’exposent à des poursuites en Grande-Bretagne
"Il est inconcevable qu’une opération de contrefaçon de cette ampleur ait lieu sans que le Parti communiste chinois soit au courant et donc, de manière tacite, l’approuve", estime Alan Mendoza, du cercle de réflexion Henry Jackson Society.
Le sujet est tellement prégnant que le gouvernement britannique s’en est emparé. Le Sous-secrétaire d'État parlementaire aux Entreprises et aux Marchés, Kevin Hollinrake, a demandé aux responsables du Royal Mail de "faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter la circulation de contrefaçons et établir un suivi de celles-ci pour savoir d’où elles viennent et comment elles entrent sur le marché".
comme cette publicité !
comme cette publicité !
Les timbres comme les billets de banque sont, au Royaume-Uni, considérés comme des documents officiels et sécurisés. Chacun dispose d’un code unique qui permet au Royal Mail de contrôler son authenticité. Qu’importe la reproduction parfaite du profil de Charles III sur fond violet, ce sont ces codes qui manquent aux faux chinois. Si la source d’approvisionnement venait à être découverte, les individus responsables pourraient être poursuivis par la justice britannique.
