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Votre logement social ne vous sera peut-être bientôt plus garanti. Ce jeudi 11 avril, Guillaume Kasbarian, le ministre délégué chargé du Logement, a dévoilé aux Échos de nouvelles dispositions pour le projet de loi qui doit augmenter l'offre de biens abordables.
« Quand on a 5,2 millions de logements sociaux en France et 1,8 million de ménages qui candidatent légitimement pour y entrer, est-il normal qu'ils soient empêchés de le faire alors qu'il y a des gens au sein du parc social dont la situation a largement changé depuis qu'ils se sont vu attribuer leur logement ? » interroge le membre du gouvernement.
À LIRE AUSSI EXCLUSIF. « Les plus modestes n'ont pas accès aux HLM » Guillaume Kasbarian a poursuivi sur la nécessité d'« accélérer les files d'attente ». Le ministre martèle qu'il faut « réinterroger la pertinence à occuper un logement social de ceux qui ont largement dépassé les plafonds de revenus, ont pu hériter, ont parfois une résidence secondaire en leur possession, et dont le patrimoine – et c'est le sens de la vie – a évolué ».
Concrètement, le texte doit imposer aux bailleurs sociaux une évaluation régulière et obligatoire de « la situation personnelle, financière, et patrimoniale » des locataires. Le projet de loi doit être présenté le 7 mai prochain en conseil des ministres, puis examiné au Sénat à partir du mois de juin.
Décentralisation des compétences
Parmi les autres mesures que comporte le projet de loi figure l'intégration de logements intermédiaires destinés aux classes moyennes dans les « flux de construction de la loi SRU », affirme le ministre. Guillaume Kasbarian rappelle l'ambition de parvenir à 20 à 25 % de logements sociaux dans les communes concernées. La durée requise pour qu'un locataire de logement intermédiaire se porte acquéreur de celui-ci sera d'ailleurs ramenée de dix-huit ans à seulement cinq.
D'autre part, les maires présideront « systématiquement » la commission d'attribution des logements neufs, ajoute le membre de l'exécutif. L'objectif affiché est de mettre « en position de maîtrise » les élus, balayant les suspicions de clientélisme. Guillaume Kasbarian insiste ainsi sur l'importance de faire « confiance » aux maires. « Quand on parle de décentralisation, on va au bout de la logique », conclut-il.
Les élus locaux pourront en outre définir des aires de densification douce des zones pavillonnaires, ce qui diminuerait, par exemple, le nombre de places de parking à construire automatiquement en même temps qu'un logement.
D'après le ministère du Logement, plus de 8 % des locataires de HLM ne seraient plus éligibles s'ils demandaient à emménager aujourd'hui en raison de l'évolution de leurs ressources.
Transformer nos cités en ghettos est la pire réponse à apporter à la crise du logement. Car c'est bien ce qui va se produire si on applique les idées de Guillaume Kasbarian.
Dans les commentaires faits sur Le Point la vérité serait donc un abus ?
Garacabia 12-04-2024 • 08h53
Sauf que c'est sans doute toujours peu ou prou comme cela, avec variantes, nous savons lesquelles...
Ce qui n'est jamais relevé de nos bons bailleurs HLM, est la dégradation des bâtiments, des logements...
A Marseille, les bailleurs continuent de louer du HLM décrépité, à des zombies insolvables, à Bobigny, cela est sans doute pareil... Les quartiers, plus riches que les résidences...
Les bailleurs de ces HLM en faillite auraient ils intérêt qu'ils ne soient pas détruits, et qu'ils restent déstructurés afin d'en devenir squats ?...