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La multiplication des satellites en orbite pourrait détruire le champ magnétique terrestre (et causer notre perte)

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Vidéo GEO : Une planète similaire à la Terre dans notre système solaire ?

La mise en orbite constante de nouveaux satellites pour disposer d'internet partout sur Terre pourrait causer sa perte. Un chercheur s'alarme des conséquence de ces engins sur la magnétosphère de notre planète.

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C'est un cri d'alarme que pousse la chercheuse Sierra Solter dans le journal britannique The Guardian. Cette experte de la physique des plasmas se désespère de voir chaque mois des dizaines de satellites rejoindre l'orbite basse de la Terre. Selon elle, la multiplication de ces objets pourrait fortement perturber la magnétosphère de notre planète. Pouvant aller jusqu'à causer sa perte.

Car la magnétosphère, c'est ce qui fait que la Terre est la Terre. Il s'agit d'une région englobant tout objet céleste au sein de laquelle les phénomènes sont régis par le champ magnétique de cet objet.

Dans le cas de notre planète, cette région s'étend de 800 à 1 000 kilomètres au-dessus de nos têtes. C'est en quelque sorte une bulle qui isole la planète des phénomènes néfastes de l'univers. Ainsi, c'est la magnétosphère qui dérive les vents solaires ou les rayons cosmiques présents dans l'espace.

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EN IMAGES
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SpaceX et ses satellites Starlink en basse orbite dans le viseur

Mais cette protection serait en danger. C'est du moins ce qu'a démontré Sierra Solter dans une étude, parue en fin d'année dernière et approuvée par un comité de lecture. La scientifique y explique comment les déchets spatiaux générés par les satellites à but commercial pourraient compromettre la magnétosphère.

Surtout, ce qui inquiète la chercheuse, c'est que ce danger est observé actuellement. Sauf qu'au lieu de compter une dizaine de milliers de satellites actifs autour de la Terre, les prochaines années nous promettent déjà de dépasser le million d'engins en orbite.

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Principale cause : les méga constellations commerciales. La plus célèbre d'entre elles est Starlink, opérée par la société SpaceX. Cet ensemble d'unités en basse orbite promet de donner accès à internet à tout le monde, n'importe où sur Terre, en se connectant directement aux satellites à l'aide d'un récepteur. Une solution qui fait des envieux et génère de nombreux projets similaires.

Seul problème : leur durée de vie n'est pas infinie. Ces satellites doivent donc continuellement être remplacés à intervalles réguliers. Sauf qu'une fois qu'un modèle est hors service, il est dévié de sa trajectoire pour retomber sur Terre. Mais dans sa chute, il se désintègre grâce à la chaleur provoquée par les frottements dans l'atmosphère. Or, cette désintégration a un coût.

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"Comment pouvons-nous penser que brûler des déchets dans notre atmosphère 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ne pose aucun problème ?", s'étonne Sierra Solter.

"Contrairement aux météorites, qui sont petites et ne contiennent que des traces d'aluminium, ces épaves d'engins spatiaux sont énormes et entièrement constituées d'aluminium et d'autres matériaux exotiques hautement conducteurs. Or, les matériaux hautement conducteurs peuvent créer des effets de charge et agir comme un bouclier magnétique", poursuit-elle.

Le potentiel de détruire l'atmosphère et de rendre la Terre inhabitable

L'accumulation de ce type de déchets dans l'atmosphère pourrait capter ou dévier le champ magnétique de la Terre, selon l'experte en physique des plasmas. Car en extrapolation des données open source, Sierra Solter a été en mesure de montrer une signature électrostatique apparente d'origine humaine.

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Dès la fin d'année 2021, une étude avait montré que dans le sillage d'un vaisseau spatial, des interférences avec le champ électrique de la Terre étaient observées. Mais depuis, les mises en orbite ne cessent de croître et la présence de satellites autour de la Terre augmente inlassablement.

Pour Sierra Solter, ces perturbations - bien que principalement locales (au niveau des sites de lancement) - pourraient provoquer à leur tour des trous au-dessus de l'ozone. Le phénomène a le potentiel de détruire l'atmosphère avec pour conséquence ultime de rendre la planète inhabitable.

"Notre magnétosphère nous maintient en vie. Elle devrait être protégée comme un environnement terrestre. Au lieu de cela, nous la remplissons de déchets électroniques afin que les milliardaires puissent échanger des signaux électromagnétiques contre des dollars dont ils n'ont pas besoin", plaide Sierra Solter.
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Reste à savoir si une prise de conscience aura lieu. En novembre 2023, les présidents du Cnes, de l'Arcep et de l'Ademe - trois entités fortes du domaine de la recherche, de la communication et de l'environnement - avaient évoqué pour la première fois "les limites de l'espace", dans un entretien à La Tribune. Ils pointaient que l'impact des méga constellations sur l'environnement était inconnu. Et qu'il était désormais temps de le mesurer.

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