Les maladies évitables par la vaccination en hausse en Europe

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La politique vaccinatoire se concentre souvent sur la vaccination des jeunes, mais il est de plus en plus évident que celle des adultes peut non seulement protéger la santé, mais constitue également un investissement utile pour soutenir l’économie. [Claudio Centonze © European Union, 2020]

Durant la période de confinement liée à la pandémie de Covid-19, de nombreux agents pathogènes contagieux ont été réduits, mais avec le déconfinement et une certaine méfiance à l’égard des vaccins, les épidémies de maladies évitables par la vaccination, comme la rougeole et la coqueluche, sont en hausse.

La docteure Andrea Ammon, directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), a déclaré : « Il est décourageant de constater que malgré des décennies de preuves établissant l’innocuité et l’efficacité des vaccins, les États membres de l’UE/EEE et le monde entier sont toujours aux prises avec des flambées de plusieurs maladies évitables par la vaccination ». Elle a souligné l’importance capitale de la vaccination et d’une réponse rapide aux épidémies pour prévenir ces maladies.

Emer Cooke, directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments (EMA), a mis en avant la sécurité et l’efficacité des vaccins, affirmant que cette réalité est étayée par des données recueillies mondialement sur de nombreuses décennies. Elle a encouragé les individus à se tourner vers des sources de conseils indépendantes, soulignant l’importance de consulter des preuves scientifiques solides et factuelles.

La rougeole et la coqueluche en résurgence

Sabrina Bacci, responsable des maladies évitables par la vaccination et de l’immunisation au CEPCM, a affirmé qu’en 2022, il y avait moins de 200 cas de rougeole ; ce chiffre est passé aujourd’hui à 5770 cas enregistrés, dont cinq décès. Puisque les nourrissons de moins d’un an ne peuvent être vaccinés, il est important que l’ensemble de la communauté le soit ; dans l’idéal, 95 % de la population devrait être vacciné.

Mme Bacci a également souligné l’augmentation du nombre de cas de coqueluche, une maladie respiratoire. En 2023 et 2024, les cas ont été décuplés par rapport à 2022 et 2021. Comme pour la rougeole, le vaccin contre la coqueluche est à la fois efficace et sûr, mais il ne peut pas être administré intégralement aux nouveau-nés et aux nourrissons, ces groupes dépendent donc d’une vaccination plus large de leur entourage.

La Roumanie représente environ 80 % de ces cas.

La vaccination des adultes : un avantage socio-économique

La politique vaccinatoire se concentre souvent sur la vaccination des jeunes, mais il est de plus en plus évident que celle des adultes peut non seulement protéger la santé, mais constitue également un investissement utile pour soutenir l’économie. Cela est d’autant plus important dans un monde où les services de santé sont mis à rude épreuve.

L’Office of Health Economics, qui se décrit comme la plus ancienne organisation indépendante de recherche sur la santé au monde, a étudié la valeur socio-économique des programmes de vaccination des adultes. L’étude a examiné les conséquences des programmes de vaccination des adultes contre la grippe saisonnière, les infections à pneumocoques, l’herpès zoster et le virus respiratoire syncytial (VRS) dans dix pays (Australie, Brésil, France, Allemagne, Italie, Japon, Pologne, Afrique du Sud, Thaïlande et États-Unis).

Selon Sibilia Quilici, directrice exécutive de Vaccines Europe, il est urgent de reconnaître la vaccination comme un investissement en capital dans la santé. « Les programmes de vaccination des adultes peuvent rapporter jusqu’à 19 fois l’investissement initial. En cette période de pression croissante sur les économies et les systèmes de santé de l’UE, il est urgent de reconnaître la vaccination comme un investissement en capital dans la santé et d’adopter une approche axée sur la prévention. »

Chaque État membre de l’UE/EEE établit son propre calendrier de vaccination, ce qui entraîne des variations concernant l’âge de la vaccination, les groupes ciblés, le calendrier des doses, et la question de l’administration de vaccins individuels ou combinés. Les données disponibles indiquent qu’il est nécessaire de renforcer les efforts pour combattre la désinformation et garantir l’accessibilité des vaccins pour tous.

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[Édité par Anna Martino]

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