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Les États-Unis pourraient punir sévèrement les banques chinoises qui aident la Russie dans sa guerre en Ukraine

Chine
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Vidéo GEO : La forte accélération de la production militaire russe inquiète

La Chine renforce mois après mois ses relations économiques avec la Russie, à laquelle elle fournit quantité de matériels utilisés plus tard dans la guerre en Ukraine. Les États-Unis menacent de sévir, et pourraient couper certaines banques chinoises du système international.

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"La Chine ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Elle ne peut arguer d'avoir une relation positive et amicale avec l'Europe, et dans le même temps alimenter la plus grande menace à la sécurité européenne depuis la fin de la guerre froide."

Ces propos, rapportés par le Wall Street Journal, sont ceux d'Antony Blinken et ont été prononcés lors d'une récente réunion des leaders du G7 à Capri, en Italie, lors duquel les pays occidentaux se sont dits inquiets du transfert de matériels chinois à la machine de guerre russe en Ukraine, ainsi que l'a rapporté La Tribune.

Banques chinoises : la menace de l'exclusion internationale

Le Secrétaire d'État des États-Unis n'est pas content, et il le fait savoir. Cette ire diplomatique face à l'attitude de la Chine dans la guerre en Ukraine, il ira la développer à Pékin lors d'un voyage officiel, relate Le Figaro. D'ailleurs il n'arrive pas les mains vides, mais avec une menace de poids. Car selon le WSJ, les États-Unis sont en train de préparer une série de mesures contre les banques chinoises qui contribuent, souvent indirectement, à l'effort de guerre de la Russie.

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Ainsi, Moscou, malgré le régime de sanctions sous lequel elle évolue depuis son invasion de l'Ukraine en février 2022, continue de trouver de multiples moyens de prospérer.

Sa croissance demeure robuste grâce à l'aluminium, le nickel ou le cuivre qui font une partie de sa fortune commerciale, expliquions-nous récemment à l'occasion de sanctions américaines et anglaises appliquées à ses métaux

Dopée par des dépenses militaires colossales, sa production militaire ne cesse d'accélérer et l'occident, qui se réjouit du déblocage des 61 milliards de dollars d'aide américaine à Kiev, continue néanmoins de s'inquiéter de cette montée en puissance, et de la possibilité que Moscou finisse par l'emporter, malgré les sanctions, et après une longue guerre d'attrition.

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Le discret appui chinois à la guerre en Ukraine

Cet effort de guerre du Kremlin a besoin de quantité de matériels que la Russie ne sait ou ne peut produire elle-même. Électronique, pièces mécaniques, processeurs, systèmes de navigation, machines-outils : Moscou, qui par ailleurs a réorganisé ses flux d'hydrocarbures vers l'Asie et vend des quantités records de pétrole à Pékin, ainsi que le rapportait Bloomberg en février, a trouvé en son voisin chinois un partenaire commercial de choix.

Alors que certaines banques chinoises, craignant des "sanctions secondaires", se détournent des transactions liées au pétrole, d'autres continuent à faire des fortunes sur ces "biens à double usage" ("dual use goods" en anglais), qui peuvent à la fois servir à construire des réfrigérateurs et entrer dans la composition des missiles ou drones qui pleuvent quotidiennement sur l'Ukraine, ses infrastructures énergétiques et ses populations civiles.

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Elles pourraient, à terme, prendre de trop grands risques en continuant à le faire. "

Toute banque qui facilite des transactions importantes qui permettent l'acheminement de biens militaires ou à doubles usages vers l'industrie de défense russe s'expose à des sanctions américaines", a ainsi récemment prévenu Janet Yellen, secrétaire américaine au trésor, comme l'a notamment rapporté La Tribune.

Le Wall Street Journal parle quant à ces sanctions en préparation de couper les banques chinoises du dollar. C'est une forme assez radicale d'exclusion du commerce international, qui repose en très grande partie sur la devise américaine, et une forme de "dernier ressort" qui plonge les banques ciblées dans une crise souvent mortelle, écrit le quotidien américain.

Le WSJ note cependant que si les États-Unis comptent sur la menace pour pousser Xi Jinping à intervenir auprès des banques du pays, des exemples passés ont prouvé que de telles sanctions finissaient souvent, en pratique, par être contournées.

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D'obscures structures régionales peuvent ainsi remplacer les banques les plus exposées, et ce fut le cas pour les biens à double usage, dont le commerce a ces derniers mois explosé entre les deux pays, malgré des sanctions américaines théoriquement déjà en place.

"Cela a au final permis au Kremlin d'accélérer sa production d'armes, y compris de blindés, d'artillerie, de missiles et de drones, et de mettre en place une défense efficace face à la contre-offensive ukrainienne de 2023", explique au Wall Street Journal Max Bergmann, chercheur pour le Center for Strategic and International Studies.

"Il y a une capacité de peser sous-utilisée en occident, en particulier en tenant compte du poids de l'euro et du dollar dans le système financier international", commente Maria Snegovaya, également chercheuse pour le CSIS. Bref, les alliés de l'Ukraine pourraient frapper plus fort, et c'est peut-être ce qu'ils devront finir par faire s'ils veulent s'assurer que le pays repousse son envahisseur.

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