La France touchée par une épidémie d'infections à parvovirus B19, déjà cinq bébés décédés cette année

La France observe depuis un an une épidémie d'infections au parvovirus, la plupart du temps sans gravité mais pouvant occasionnellement donner lieu à de graves complications, et celle-ci s'est récemment accélérée, a signalé Santé publique France dans un rapport publié ce lundi 22 avril.

La rédaction avec AFP Publié le 23/04/2024 à 15:56, mis à jour le 23/04/2024 à 15:56
Depuis le début d'année, cinq décès ont été recensés, tous de nourrissons et, pour quatre d'entre eux, après une infection de leur mère en cours de grossesse. Photo d'illustration Jean-François Ottonello

"Une épidémie d'infections à parvovirus B19 touche actuellement la France, ayant débuté en mai 2023 et affectant toutes les catégories d'âge et en particulier l'enfant", a résumé Santé publique France dans un rapport publié ce lundi soir.

"Son intensité s'est accrue au dernier trimestre de 2023 et elle poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n'a pas encore été atteint au mois de mars", a-t-elle ajouté.

Ce virus provoque en général des infections sans aucune gravité et qui se manifestent surtout par des éruptions cutanées proches de celles provoquées par la rougeole.

Cinq décès de nourrissons depuis le début de l'année

Ces infections peuvent néanmoins être dangereuses chez des personnes immunodéprimées ou anémiques, ainsi que chez les femmes enceintes en raison de la vulnérabilité du fœtus.

Depuis le début d'année, cinq décès ont été recensés, tous de nourrissons et, pour quatre d'entre eux, après une infection de leur mère en cours de grossesse.

Ce niveau est supérieur à l'avant-pandémie de Covid, quand le nombre de morts annuelles étaient généralement inférieur à deux.

Recrudescence de plusieurs infections

Cette épidémie, également observée dans d'autres pays européens comme le Danemark et les Pays-Bas, s'inscrit dans un contexte plus large de recrudescence de plusieurs infections.

Santé publique France a, ainsi, signalé récemment un rebond des cas de coqueluche, et des observations semblables ont été faites sur la rougeole ou les infections à méningocoque.

Ces recrudescences sont généralement expliquées comme une conséquence des restrictions sanitaires prises lors de la crise du Covid au début des années 2020, puis de leur levée.

Ces mesures ont, en effet, réduit l'exposition des personnes à de nombreux pathogènes, réduisant ainsi temporairement l'occasion de leur construire des réponses immunitaires.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Var-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.