Partager
Santé

Les sage-femmes autorisées à pratiquer l'IVG instrumentale dans les mêmes conditions que les médecins

réagir
Les sage-femmes spécialement formées pourront désormais pratiquer l'IVG instrumentale en établissement de santé dans les mêmes conditions de sécurité que les médecins
Les sage-femmes spécialement formées pourront désormais pratiquer l'IVG instrumentale en établissement de santé dans les mêmes conditions de sécurité que les médecins
AFP/Archives - Emmanuel DUNAND

Les sage-femmes spécialement formées pourront désormais pratiquer l'IVG instrumentale en établissement de santé dans les mêmes conditions de sécurité que les médecins, en vertu d'un décret paru mercredi qui simplifie les procédures, pour favoriser l'accès à l'avortement sur le territoire.

Une première version du décret, publiée mi-décembre, avait été très critiquée par les organisations de sage-femmes car elle prévoyait des conditions d'exercice "restrictives", allant bien au-delà des garde-fous aujourd'hui exigés lorsque le geste est effectué par un gynécologue ou un médecin généraliste.

Le décret de décembre requerrait la présence simultanée dans l'établissement d'un médecin spécialiste en orthogénie, d'un gynécologue-obstétricien, d'un anesthésiste et d'un plateau d'embolisation (pour gérer des complications rarissimes), des conditions auxquelles répondent seulement les grandes maternités, notamment celles des CHU.

Ces conditions allaient aussi au-delà de celles exigées pour les accouchements, pourtant plus à risque selon les professionnelles.

Les sage-femmes et des associations de lutte pour les droits des femmes avaient rapidement dénoncé un texte "contre-productif", allant "à l'encontre de ses objectifs", puisqu'il ne permettait pas de développer l'accès à l'avortement dans les déserts médicaux.

Le nouveau décret supprime ces conditions restrictives. Il "définit de nouvelles conditions de formation des professionnels et des conditions d’organisation plus simples", précise le ministère délégué à la Santé dans un communiqué.

"Les modalités de prise en charge ainsi que la procédure en cas de complications seront désormais identiques quel que soit le professionnel réalisant l'acte d’IVG instrumentale, reconnaissant par là même pleinement le rôle et l'expertise des sage-femmes", poursuit-il.

"A partir du moment où elles le font dans un établissement qui a l'autorisation de ce type d'acte, il n'y a pas besoin d'avoir, à côté d'elles, un médecin qui, au-dessus de leur épaule, vérifierait ce qu'elles feraient", a estimé mercredi Frédéric Valletoux sur France Inter.

Cette mesure va "faciliter l'accès" à l'avortement, alors que les IVG instrumentales représentent environ "20% des IVG pratiquées" en France, a-t-il ajouté.

Les sage-femmes pouvaient déjà, depuis 2016, pratiquer l'IVG médicamenteuse.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications