Ingérences étrangères : Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD, fait l’objet d’une enquête

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Le porte-parole du procureur a en outre confirmé que les autorités tentaient d'établir « s’il existe effectivement un soupçon initial de comportement criminel impliquant la corruption d’un membre du parlement » - en l'occurrence M. Krah. [RONALD WITTEK/EPA-EFE]

Malgré l’arrestation de son assistant parlementaire pour espionnage à la solde des Chinois, Maximilien Krah, tête de liste du parti d’extrême droite allemand AfD, avait confirmé rester en poste. Mais l’homme fait maintenant lui-même l’objet de deux enquêtes distinctes.

Les autorités allemandes ont confirmé à la presse mercredi (24 avril) que le procureur de Dresde avait ouvert la semaine dernière deux enquêtes préliminaires à l’encontre de Maximilian Krah.

Le porte-parole du procureur a en outre confirmé que les autorités tentaient d’établir « s’il existe effectivement un soupçon initial de comportement criminel impliquant la corruption d’un membre du parlement » – en l’occurrence M. Krah.

L’accusation porte sur des paiements présumés provenant de sources russes et chinoises.

La semaine dernière, Der Spiegel et la ZDF avaient révélé que M. Krah avait été interrogé par les services de police allemands au sujet des liens qu’il entretenait avec la Russie. Il avait notamment mis en avant une série de SMS, qui auraient pu aller dans le sens d’une possible collusion.

Des rapports faisant état des relations étroites de M. Krah avec la Chine circulent depuis un certain temps. Des sources du parti ont déclaré que l’eurodéputé avait été mis en garde « il y a trois ans contre une trop grande proximité avec les Chinois », selon le quotidien Bild.

Si l’un des assistants parlementaires de M. Krah a été arrêté parce qu’il était soupçonné de travailler pour les services de renseignement chinois mardi (23 avril), cette enquête n’est pas liée à cette affaire, ont expliqué les autorités.

Pour l’eurodéputé, les enquêtes se sont déroulées « comme prévu ».

« Nous en sommes encore au stade des suppositions et des insinuations », a-t-il déclaré sur X.

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