L’autorité de la concurrence italienne condamne ce 24 avril l’activation par défaut d’une option d’achats récurrents sur Amazon. Cette fonctionnalité se traduit par l’envoi multiple d’un seul et même produit.

Amazon écope d’une amende de 10 millions d’euros

Amazon Services Europe et Amazon EU, deux filiales du groupe basées au Luxembourg, se voient infliger une amende de 10 millions d’euros pour « pratique commerciale déloyale », annonce l’organisme dans un communiqué.

Selon l’enquête préliminaire, Amazon a incité les utilisateurs à acheter des produits de manière récurrente en présélectionnant par défaut cette option plutôt que l’achat unique.

Cette option, disponible dans le cadre du programme « Prévoyez et économisez », s’avère utile pour certains achats comme les produits ménagers, puisqu’elle permet aux clients de réaliser de légères économies. Mais en l’activant par défaut en Italie, Amazon trompe les consommateurs, estime l’autorité. En France, c’est la « livraison standard » qui est présélectionnée par défaut.

En outre, le comportement de la firme est « contraire à la norme de diligence professionnelle, puisqu’un opérateur de l’importance d’Amazon serait tenu de créer des interfaces en ligne relatives aux processus d’achat pour permettre aux consommateurs de prendre des décisions commerciales libres et éclairées », poursuit l’organisme.

Pour sa part, Amazon a annoncé qu’elle ferait appel de la décision. « Nos clients bénéficient du programme “Prévoyez et économisez” en économisant de l’argent et du temps sur les livraisons de produits qu’ils utilisent régulièrement. Notre priorité a toujours été de gagner et de conserver la confiance de nos clients et nous continuerons à travailler pour leur offrir une excellente expérience d’achat grâce à des prix bas, un large choix et une livraison rapide », se défend le géant de l’e-commerce.

Ce n’est pas la première fois que les pratiques commerciales d’Amazon sont pointées du doigt. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) l’accuse d’avoir « trompé » et « piégé » les consommateurs en activant par défaut l’abonnement à Amazon Prime lors de commandes.