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Descentes de police sur les campus : l’Iran accuse les États-Unis… de bafouer les droits de l’homme
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a repris sur son compte X des images issues de manifestations occidentales de soutien au peuple palestinien.
apaimages/SIPA

Descentes de police sur les campus : l’Iran accuse les États-Unis… de bafouer les droits de l’homme

À front renversé

Par Marianne avec AFP

Publié le

Des manifestations pro-palestiniennes à répétition dans les universités américaines entraînent, depuis mi-avril, des interventions policières sur les campus. Et ce lundi 29 avril, l’Iran a eu beau jeu de pointer des méthodes peu démocratiques. Un comble.

Quel serait le comble pour le régime iranien ? Sans doute de voler au secours des droits de l’homme. Cela n’a pas manqué, ce lundi 29 avril, alors que les forces de l’ordre s'attachent à disperser les mobilisations de soutien à Gaza qui essaiment dans les universités américaines depuis une dizaine de jours. Téhéran « n'accepte pas du tout le comportement violent de la police et de l'armée visant à nuire à l'atmosphère universitaire et aux revendications des étudiants », a fait savoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani. Avant d’ajouter : « Le gouvernement américain a pratiquement ignoré ses obligations en matière de droits de l'homme et son respect des principes démocratiques qu'il professe ».

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Parti de l'université new-yorkaise Columbia, le mouvement étudiant s'est étendu à nombre de campus américains, de Yale (Connecticut) à Harvard (Massachusetts). en passant par le sud des États-Unis. Au cours du week-end, 100 personnes ont été interpellées sur le campus d'une université à Boston, et leur campement a été démantelé, 80 dans une université du Missouri, 72 sur un campus de l'Arizona et 23 autres à l'université de l'Indiana.

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« Ce que nous avons observé dans les universités américaines ces derniers jours est un éveil de la communauté mondiale et de l'opinion publique mondiale à l'égard de la question palestinienne, a déclaré Nasser Kanani. Il n'est pas possible de faire taire les voix fortes des manifestants contre le crime et le génocide par l'action policière et des politiques violentes. » Depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, l’Iran ne cesse de soutenir cette organisation terroriste contre l’État hébreu, ennemi mortel des mollahs.

L'ayatollah Khamenei au soutien de Sciences Po

Dans cet esprit, le guide suprême iranien a publié sur son compte X (ex-Twitter), dimanche 28 avril, un florilège de vidéos issues de ces manifestations étudiantes qui se propagent comme une traînée de poudre dans les universités occidentales. On y trouve, notamment, des images du récent blocage de Sciences Po Paris par plusieurs dizaines d’étudiants pro-palestiniens. « Voyez ce qui se passe dans le monde. Dans les pays occidentaux, en Angleterre et en France, ainsi que dans les États américains, les gens sortent en grand nombre pour scander des slogans contre Israël et l'Amérique. La réputation des États-Unis et d'Israël a été ruinée. Ils n'ont vraiment aucune solution », commente Ali Khamenei.

Dans les rues de Téhéran, la capitale, et d’autres villes iraniennes, des centaines de personnes ont défilé dimanche 28 avril en solidarité avec les manifestations américaines. Un élan populaire dont le régime tire profit, alors qu'il est toujours activement contesté sur le plan intérieur depuis septembre 2022.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne