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Nouveaux accrochages en mer et tensions croissantes entre la Chine et les Philippines

Un navire est la cible de canons à eau de la part de deux autres navires.

Sur cette image réalisée à partir d'une vidéo fournie par la Garde côtière philippine, le navire philippin est la cible de canons à eau par les garde-côtes chinois alors qu'il tentait de s'approcher des eaux près de Scarborough Shoal, en mer de Chine méridionale, le mardi 30 avril 2024.

Photo : Associated Press

Les Philippines accusent la Chine d’avoir encore une fois tiré du canon à eau sur deux de ses navires en mer de Chine méridionale mardi. Pékin répond avoir repoussé deux navires philippins dans des eaux qu’elles revendiquent.

Les garde-côtes chinois ont, conformément à la loi, repoussé le navire des garde-côtes philippins 4410 et le navire 3004 du gouvernement philippin, qui s'étaient introduits dans les eaux adjacentes à l'île de Huangyan, ont affirmé les gardes côtières qui ont utilisé le nom chinois donné au récif contesté de Scarborough.

Les Philippines considèrent que le récif en forme d’atoll fait partie de son territoire depuis la colonisation, alors que la Chine soutient qu’elle en a pris possession.

Ce récif est situé à environ 220 kilomètres des côtes de Luzon, la principale île des Philippines, et à 900 kilomètres de l’île de Hainan, au sud de la Chine continentale.

Depuis une opération militaire maritime menée en 2012, la Chine bloque l’accès au récif de Scarborough, tandis que les eaux étaient libres auparavant.

Les garde-côtes chinois ont à nouveau installé une barrière flottante de 380 mètres qui couvre toute l'entrée du haut-fond, restreignant ainsi l'accès à la zone. Malgré le harcèlement et les provocations des garde-côtes chinois, les navires ont tenu bon et ont poursuivi leur patrouille maritime, peut-on lire dans un communiqué de la garde-côtière philippine.

Les jets d’eau lancés par les navires chinois auraient endommagé la rambarde et des vitres de l’un des navires philippins.

Manille accuse Pékin de harcèlement et de manœuvres dangereuses en mer depuis le mois de février. De nombreux incidents, dont des accrochages, l’utilisation de canons à eau et des opérations de blocage, ont été rapportés. Des pêcheurs philippins ont affirmé avoir été intimidés.

Des collisions entre navires chinois et philippins ont eu lieu en mars près du récif Thomas.

Un navire chinois près des exercices Philippines-États-Unis

Un navire de surveillance chinois s’est de plus approché des navires philippins lors d’exercices militaires conjoints annuels des Philippines et des États-Unis utilisant des munitions réelles dimanche dernier.

Les exercices avaient lieu dans la mer de Chine méridionale, dans un territoire également revendiqué par la Chine.

Selon le journaliste Rik Glauert de Taiwan Plus qui se trouve à bord d’un des navires philippins participant aux exercices, le navire de surveillance chinois Tianwangxing a navigué à moins de deux milles marins.

Le journaliste taïwanais soutient que la proximité du navire chinois a interrompu les exercices militaires, ce que réfute la marine américaine.

Des revendications chinoises importantes

La Chine revendique presque la totalité de la mer de Chine méridionale, ignorant les protestations des Philippines, de Taïwan, du Vietnam, de la Malaisie, de Brunei et de l’Indonésie.

Il s’agit d’un des territoires les plus contestés de la planète, un important carrefour maritime commercial qui pourrait receler des réserves importantes de pétrole.

Un navire de la Garde côtière chinoise, à droite, utilise ses canons à eau sur un navire du Bureau philippin des pêches et des ressources aquatiques.

Sur cette photo fournie par la Garde côtière philippine, un navire de la Garde côtière chinoise, à droite, utilise ses canons à eau sur un navire du Bureau philippin des pêches et des ressources aquatiques (BFAR), alors qu'il s'approche du récif de Scarborough dans la mer de Chine méridionale contestée, le 9 décembre 2023. (Photo d'archives)

Photo : Associated Press

Dans une décision unanime rendue en 2016, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye a jugé que la Chine n’a aucune base légale pour revendiquer des droits historiques sur cette zone.

La décision se basait sur la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. La Chine rejette les conclusions. Elle avait refusé de participer au processus légal, affirmant que les contestations portent plutôt sur la souveraineté des territoires, non sur la Convention, et donc que la Cour permanente d’arbitrage de La Haye n’a pas compétence en la matière.

Pékin a construit des bases militaires sur des îles artificielles et mène régulièrement des patrouilles navales depuis des années dans le but d’asseoir son autorité dans cette région.

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