réindustrialisationLa France reste championne d’Europe des investissements étrangers

Attractivité économique : Pour la 5e fois consécutive, la France championne d’Europe des investissements étrangers

réindustrialisationAvec 1.194 projets d’implantation ou d’extension de sites annoncés, les entreprises étrangères ont davantage plébiscité la France en 2023 que le Royaume-Uni et l’Allemagne
Le ministère de l'Economie, à Paris.
Le ministère de l'Economie, à Paris. - GELEBART/20 MINUTES / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Alors que les mauvais chiffres économiques s’enchaînent pour la France, notamment sur la dette publique, le cabinet EY publie ce jeudi une statistique qui devrait mettre du baume au cœur de l’exécutif. Pour la cinquième année consécutive, la France reste championne d’Europe de l’attractivité pour les projets d’investissements étrangers.

Avec 1.194 projets d’implantation ou d’extension de sites annoncés l’an dernier, les entreprises étrangères ont davantage plébiscité la France que le Royaume-Uni et l’Allemagne qui ont respectivement concentré 985 et 733 annonces, montre ce baromètre annuel.

Bruno Le Maire satisfait

Si le nombre de projets recule de 5 % par rapport à l’année précédente, ils ont concentré davantage de créations d’emplois, au nombre de 39.773 – un chiffre en hausse de 4 % par rapport à 2022.

« Oui, l’économie française est solide. Oui, elle est attractive. Et non ce n’est pas un hasard ! », a réagi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. « La stabilité de notre politique de l’offre est saluée unanimement par les investisseurs : nous n’en dévierons pas ».

Le gouvernement a érigé en priorité son attractivité, avec en toile de fond la volonté de réindustrialiser le pays dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine, et d’attirer les entreprises financières après le Brexit, au travers de réformes liées au marché du travail et à la fiscalité.

L’accent mis sur la réindustrialisation semble porter ses fruits, 530 projets d’extensions ou d’implantations d’usines ayant été annoncés en 2023 en France, loin devant les concurrents européens, et plus du double des projets annoncés en 2015. « On ose parler de réindustrialisation. C’est réel », commente Marc Lhermitte, l’auteur de cette étude montrant que les projets industriels sont en outre assortis de plus de 20.000 créations d’emplois, là encore à la première place continentale.

La qualité de la main-d’œuvre plébiscitée

« Quand on sait il y a quelques années à quel point il y avait une différence en termes d’image et d’attractivité de l’Allemagne contre la France sur l’industrie, il y a eu en 2023 six fois plus d’investissements industriels en France » que chez son voisin, s’est pour sa part réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester.

Parmi les qualités françaises reconnues par les investisseurs étrangers figurent aux premières places la qualité de la main-d’œuvre et l’environnement juridique et réglementaire, selon le baromètre publié à quelques jours du sommet annuel Choose France le 13 mai à Paris. Au bas de l’échelle, les prix de l’énergie et la compétitivité en matière de coûts sont considérés comme des handicaps.

La France souffre en revanche du nombre d’emplois créés en moyenne par projet, à 35 contre 49 en Allemagne, 61 au Royaume-Uni et 299 en Espagne, en tête du classement. L’une des raisons tient au fait que la France est surtout le lieu où les investisseurs réalisent des extensions de sites, davantage que des projets démarrant de zéro.

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