Une étude révèle comment les acteurs européens de l’e-commerce pâtissent des sites tels que Shein et Temu

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« Le top 500 transfrontalier met en évidence une baisse du chiffre d’affaires […] et une concurrence intense de la part des marques américaines et des marques chinoises émergentes telles que Shein et Temu », constate la plateforme Cross-Border Commerce Europe. [Shutterstock/Ascannio]

Il ressort d’une étude réalisée par Cross-Border Commerce Europe que les 500 plus importants acteurs européens du commerce en ligne ont pâti de la concurrence « des marques chinoises émergentes » comme Shein et Temu et ont vu leurs volumes de ventes transfrontaliers baisser de 18 % en 2023 par rapport à 2022.

Cross-Border Commerce Europe, une plateforme « de réseau et de connaissance » de l’e-commerce européen, s’intéresse chaque année aux performances transfrontalières des « 500 plus grands acteurs européens du secteur », selon un communiqué paru jeudi (2 mai).

Elle a analysé les ventes de ces 500 acteurs sur les marchés européens et internationaux en dehors de leur pays d’origine : il en ressort que ces entreprises ont réalisé 50 milliards d’euros de ventes transfrontalières en 2023, une baisse de 18 % par rapport à l’année précédente.

Plus largement, l’ensemble des « boutiques en ligne européennes ont réalisé un chiffre d’affaires transfrontalier de 107 milliards d’euros », chiffre encore Cross-Border Commerce Europe.

Dix grands acteurs du commerce en ligne européen se partagent 19 % des ventes totales du Top 500, « avec Ikea en numéro 1 pour la troisième année consécutive », note encore la plateforme. Derrière Ikea, suivent en ordre décroissant Zalando, H&M, Lego, Zara, Jysk (chaîne de magasins danoise spécialisée dans le mobilier), Lidl, Decathlon, Adidas et Notino (site spécialisé dans la beauté fondé en 2004 en République tchèque).

« Le top 500 transfrontalier met en évidence une baisse du chiffre d’affaires, des performances insuffisantes dans un environnement macroéconomique instable, des défis logistiques et une concurrence intense de la part des marques américaines et des marques chinoises émergentes telles que Shein et Temu », constate la plateforme à l’origine de l’étude.

Pour elle, « la chute du cours des actions de sociétés cotées en Bourse telles que Zalando, ASOS, Farfetch, Boohoo et Yoox met en évidence les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour faire face à la concurrence de l’e-commerce asiatique ».

Si elle note que « l’influence de Shein sur les principaux détaillants européens de la mode rapide, tels qu’Inditex [maison mère de Zara, NDLR] et H&M, semble importante », elle nuance : « Ces entreprises maintiennent leur position ».

DSA : Shein désigné comme une « très grande plateforme » présentant des « risques systémiques »

La Commission a annoncé vendredi (26 avril) qu’elle avait désigné la boutique de mode en ligne Shein comme une « très grande plateforme en ligne » dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA).

[Édité par Anne-Sophie Gayet]

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