Une procédure de dissolution du groupuscule lyonnais d’ultradroite les Remparts, réclamée de longue date par les élus locaux, a été engagée par le ministère de l’Intérieur, a appris l'AFP, jeudi 2 mai.
"Une notification a été adressée mercredi soir aux Remparts, qui ont dix jours pour se défendre". Le même courrier a été adressé aux associations La Traboule et Top Sport Rhône, qui gèrent le bar éponyme et la salle de sports de combat l’Agogé, points de rencontre des militants d’ultradroite dans le quartier du Vieux-Lyon.
La capitale des Gaules est l’une des places fortes de cette mouvance et compte entre 300 et 400 militants, selon les autorités locales. Leur tête de pont, les Remparts, a été bâti sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021.
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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué la dissolution des Remparts le 28 novembre, après une manifestation de l’ultradroite aux allures d’expédition punitive à Romans-sur-Isère (Drôme) en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol. Le ministre avait également évoqué les groupes Division Martel et La Citadelle, dissous depuis.
Appels à la haine
La procédure enclenchée mercredi contre le groupuscule s’appuie sur des appels à la haine contre la communauté LGBT, musulmane ou étrangère, prononcés par certains de ses membres, sur leur présence à des manifestations violentes ou sur des procédures judiciaires, selon cette source.
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À l’issue de la période contradictoire, la dissolution devra être adoptée en Conseil des ministres.
"Je remercie le ministre de l’Intérieur pour cette décision. Nos alertes ont été entendues", a réagi dans un communiqué le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, qui reclame depuis deux ans la dissolution du groupuscule.
Avec AFP
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