Passer au contenu

L’armée US teste d’inquiétants chiens-robots équipés de mitraillettes (et d’une IA)

La firme Onyx Industries a fourni deux de ses robots tueurs à la division Special Operations Command des Marines de l’armée américaine (MARSOC). Robots qui peuvent détecter et verrouiller des cibles de façon autonome grâce à l’IA.

C’était jusqu’à il a encore peu de temps une ligne rouge à ne pas franchir – et pourtant : les robots tueurs arrivent. La firme Ghost Robotics a fourni à la division MASOC du Département de la défense américaine deux exemplaires de chiens robotisés équipés de mitraillettes et d’une IA permettant de détecter, verrouiller et suivre des cibles qu’un opérateur distant peut donner l’ordre de tuer.

Des dispositifs appelés Q-UGV dans la nomenclature de l’armée, avec pour l’instant comme seule limite de ne pas pouvoir tuer de façon autonome. Toute la question est maintenant de savoir pour combien de temps cette réserve sera maintenue. En soi, utiliser des robots dotés d’une arme n’est pas tout à fait une nouveauté.

Faut-il s’inquiéter de l’arrivée de robots tueurs équipés d’une IA ?

Depuis une vingtaine d’années, des drones permettent, également sous réserve d’un ordre délivré par un opérateur humain, de tuer des cibles à distance sans mettre en danger la vie de militaires. Mais les chiens robotisés sont un autre type de menace – pouvant aller plus près de leur cible, et représentant des coûts largement inférieurs, puisque l’on trouve désormais ce type de robots autour de 1 600 $ chez certains fabricants.

Et cela met mal à l’aise jusqu’aux industriels comme Boston Dynamics (co-financé par le Département de la défense) – qui avait lancé un appel en juillet 2022 à ne pas armer ses robots, en particulier pour des usages civils comme le maintien de l’ordre (tout en laissant une exception, évidemment, pour les usages militaires).

Des résistances qui semblent bien faibles au développement rapide de ces technologies. D’autant que des exemples existent déjà ; En 2022, la police de San Francisco a obtenu l’autorisation de déployer des robots pouvant délivrer une force létale contre des suspects. Au-delà se pose la vraie question de la nécessité technique du contrôle humain, face aux questions éthiques.

À mesure que les systèmes d’IA deviennent de plus en plus sophistiqués, leur taux d’erreur est susceptible de devenir inférieur à ceux des opérateurs humains. Rendant ces derniers de moins en moins utiles – et incitant les forces armées à potentiellement déployer des versions de ces robots entièrement autonomes.

De quoi potentiellement changer les zones de guerre, mais pas forcément au bénéfice des populations qui subissent la guerre. Au-delà de ces questions assez immédiates, doter des IA de plus en plus performantes d’un corps robotisé et d’armes létales avec la capacité de tuer à volonté a de quoi soulever pas mal d’inquiétudes.

Il n’existe aucune vidéo pour le moment des chiens tueurs testés par l’armée américaine. Toutefois Onyx Industries propose une plateforme similaire – que vous pouvez voir en action dans une vidéo disponible sur LinkedIn.

  • L’armée américaine teste des chiens robotisés équipés d’une arme et pouvant verrouiller leur cible de façon autonome.
  • L’engagement de la force létale reste conditionnée à l’ordre d’un opérateur distant.
  • Le déploiement de ce type de dispositifs semble inévitable mais soulève des questions éthiques et posent le risque d’une fuite en avant.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

1 commentaire
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *