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Paris: le Mur des Justes du mémorial de la Shoah vandalisé, une enquête ouverte

Des tags sur le Mur des Justes, au mémorial de la Shoah à Paris, le 14 mai 2024.

Des tags sur le Mur des Justes, au mémorial de la Shoah à Paris, le 14 mai 2024. - Twitter/Ariel Weil

Le Mur des Justes, situé au mémorial de la Soah dans le 4e arrondissement de Paris, a été tagué dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 mai.

Le Mur des Justes, qui porte les noms de plus de 3.900 personnes qui ont aidé au sauvetage des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai, a indiqué la maire de Paris Anne Hidalgo. Le monument se situe au Mémorial de la Shoah, dans le 4e arrondissement de la capitale.

Vers 4 heures du matin, les agents de sécurité du Mémorial ont contacté la police et leur ont affirmé avoir découvert plusieurs tags, relate une source policière à BFM Paris Île-de-France.

Dépêchés sur les lieux, les policiers ont pu constater la présence de mains rouges peintes sur les murs. D'autres lieux, dans le quartier, ont également été dégradés.

Un jour symbolique

Sur X, le Mémorial annonce qu'une plainte a été déposée et qu'une enquête est en cours.

L'institution fustige un "acte de vandalisme" survenu le jour des commémorations de la rafle du 14 mai 1941, "durant laquelle environ 3.700 juifs du Marais et de la région parisienne ont été arrêtés, transférés dans les camps du Loiret avant d'être déportés au camp d'Auschwitz-Birkenau, en juin et juillet 1942, pour y être assassinés".

"Nous sommes indignés par cet acte lâche et haineux, quels que soient les auteurs et les significations de ces 'mains rouges' taguées", ajoute le Mémorial.

La mairie condamne ces actes

Anne Hidalgo, elle aussi, a déclaré condamner "avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables".

Ariel Weil, maire de Paris Centre, a également réagi en postant sur les réseaux sociaux des photos de l'acte de vandalisme.

"Le jour même de l'anniversaire de cet événement (Rafle du billet vert à Paris, NDLR), les murs du Marais devant crèches et écoles ont été souillés, jusqu'au Mur des Justes", écrit-il à son tour sur Twitter.

Le Crif dénonce un acte "abject"

Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a également pris la parole pour dénoncer un acte "abject". "Quels que soient les auteurs, cette dégradation (...) résonne comme un cri de ralliement haineux contre les juifs", a-t-il écrit sur Twitter.

D'autres personnalités politiques ont dénoncé ces tags de mains rouges, notamment Clément Beaune, député parisien et ancien ministre, qui décrit un "acte antisémite répugnant". D'autres élus municipaux, comme le premier adjoint Emmanuel Grégoire et l'adjoint chargé de la prévention et de la sécurité Nicolas Nordman ont condamné les faits sur les réseaux sociaux.

Nicolas Dumas, avec Juliette Moreau Alvarez