Alors que des bruits de couloirs sur des accusations, qui concerneraient plusieurs personnalités du monde du 7e art, circulent sur les réseaux sociaux, Vincent Lindon prend la parole. L’acteur a répété ce lundi 13 mai que « les hommes doivent accompagner les femmes » dans le mouvement #MeToo au cinéma, tout en appelant à instaurer plus de « calme » et de « nuance » face aux rumeurs, à 24 heures du Festival de Cannes.
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« Le statut d'artiste ne doit pas être un totem d'immunité »
« Je pense qu'aujourd'hui, les hommes doivent accompagner les femmes. Elles [ne] peuvent pas être les seules dépositaires de ce fléau » des violences sexistes et sexuelles, a déclaré le comédien, invité de France Inter. « Ils doivent les accompagner pour qu'elles construisent leur souveraineté […] dans une égalité parfaite. » « Il faut que les hommes viennent. […] C'est un chemin long mais il faut qu'on aide […] On peut aller beaucoup, beaucoup plus loin », a-t-il ajouté. Selon lui, « le statut d'artiste ne doit pas être un totem d'immunité. On n'est pas au-dessus des lois. […] Les gens connus, les gens célèbres, ont les mêmes lois que tout le monde ».
Celui qui joue dans « Le Deuxième Acte » du réalisateur Quentin Dupieux, en ouverture du Festival mardi 14 mai, a par ailleurs déploré qu'on ne parle « plus assez de l'égalité des salaires des hommes et des femmes » et que cette question soit « passée en 2e ou 3e plan ». Or « c'est très important », a-t-il souligné.
Vincent Lindon réclame « une feuille de route »
Alors que des rumeurs d'accusations en lien avec #MeToo circulent depuis des semaines, Vincent Lindon a réclamé que, « dans ce combat » pour l'égalité, soit instauré « un tout petit peu de nuance et un peu de calme ». « C'est horrible une rumeur. Aujourd'hui, une rumeur c'est tout simplement et bonnement, en fait, une présomption de culpabilité », a-t-il estimé.
Dans l'aide que peuvent apporter les hommes, Vincent Lindon a réclamé, pour sa part, une « feuille de route » : « Il faut me guider. » L'acteur s'était déjà exprimé sur le sujet dans les colonnes de « Ouest-France » fin février, appelant les hommes à s' « inviter dans la lutte résolument » et l'État, à commencer par la police et la justice, à « prendre la mesure de ce drame sociétal ».