Guerre à Gaza : environ 10 000 personnes ont manifesté lundi soir à Paris pour dénoncer les dernières frappes israéliennes à Rafah

Par Le Nouvel Obs avec AFP

Publié le , mis à jour le

Des manifestants propalestiniens dans les rues de Paris, le 27 mai 2024, au lendemain du bombardement israélien d’un camp de déplacés à Rafah, dans la bande de Gaza.

Des manifestants propalestiniens dans les rues de Paris, le 27 mai 2024, au lendemain du bombardement israélien d’un camp de déplacés à Rafah, dans la bande de Gaza. TOM NICHOLSON/SHUTTERSTOCK/SIPA

La foule s’est réunie près de l’ambassade israélienne pour soutenir le peuple palestinien et appeler à des sanctions contre l’Etat hébreu après le bombardement d’un camp de déplacés dans la ville du sud de l’enclave.

Le bombardement meurtrier d’un camp de déplacés à Rafah suscite l’indignation en France. Quelque 10 000 personnes ont manifesté lundi 27 mai dans la soirée à Paris pour dénoncer les frappes israéliennes qui ont fait, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, au moins 45 morts dans la ville du sud du territoire palestinien dans la nuit de dimanche à lundi.

Une foule compacte s’est rassemblée en fin d’après-midi à quelques centaines de mètres de l’ambassade d’Israël aux cris de « Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Vive la lutte du peuple palestinien », « Free Gaza », ou encore « Gaza, Paris est avec toi ».

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Des drapeaux palestiniens étaient brandis par la foule, au sein de laquelle des participants arboraient des keffiehs et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « On ne tue pas un enfant, qu’il soit juif ou palestinien : stop aux bombardements, free Palestine » ou encore « Rafah, Gaza, on est avec toi ».

« C’est le massacre de trop »

« Hier, des Palestiniens ont été brûlés vifs par des bombardements israéliens sur un camp de réfugiés. On a vu des vidéos de familles qui tirent leurs proches de tentes enflammées. C’est le massacre de trop », a dénoncé François Rippe, vice-président de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS), un organisateur du rassemblement.

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« Plusieurs milliers » de personnes étaient présentes selon lui. La préfecture de police de Paris a fait état d’environ 10 000 personnes. Une information relayée par l’AFPS sur X (ex-Twitter) où elle a salué la « solidarité avec le peuple palestinien » et la mobilisation pour « exiger ENFIN le respect du droit international et des sanctions pour Israël ».

« Ils mettent le feu dans un camp de réfugiés, ils brûlent des gens et on ne convoque pas l’ambassadrice d’Israël pour lui demander des comptes ? ! C’est juste insupportable », a poursuivi François Rippe. Une large banderole montrait des dessins des visages des présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden, ainsi que du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, surmontant un slogan : « C’est l’humanité qu’ils assassinent ».

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Le député La France insoumise Eric Coquerel a déclaré espérer « que la mobilisation [allait] finir par faire réfléchir le gouvernement. Dans les paroles, la position de la France est un peu plus juste qu’elle ne l’a été. Mais tant qu’il n’y a pas des actes, ça veut dire qu’en réalité, vous ne faites rien ».

Des frappes largement condamnées à l’international

Un des manifestants, Mehdi Bekkour, dont un ami est selon lui actuellement coincé à Gaza, a indiqué pour sa part être venu « en tant que papa qui s’identifie beaucoup à ce qui se passe là-bas ». « Mon ami m’a envoyé un message il y a deux jours de Gaza, je n’ai même pas le courage de l’écouter, ni de lui répondre. Je ne sais pas quoi lui dire », a-t-il témoigné.

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La foule s’est dispersée vers 21 heures en petits groupes qui ont formé des cortèges sauvages dans plusieurs quartiers de Paris, de Bastille à République en passant par Opéra. La police a fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogène « pour empêcher des formations de barricades et des tentatives de dégradations », selon une source policière. Vers 23 heures, quelques centaines de manifestants déambulaient encore dans les rues mais sans incident notable, selon cette source.

L’ONU et nombre de pays ont condamné ces frappes israéliennes sur un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et les Etats-Unis ont de nouveau demandé à l’Etat hébreu de « protéger les civils ». L’armée israélienne a de son côté indiqué enquêter sur ce que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a qualifié d’« accident tragique ».

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