"Je vais briser ta vie", "je vais te saigner"… Un rugbyman condamné pour menaces de mort et violences sur son ex-compagne
Ce joueur de rugby à XIII âgé de 26 ans, passé par le club d’Albi Rugby League et qui évolue aujourd’hui en Australie, vient d’être jugé par le tribunal correctionnel d’Albi pour des faits de violence et de menaces de mort contre son ex-compagne.
Tom B. a été jugé par le tribunal correctionnel d’Albi. Ce grand gaillard âgé de 26 ans, joueur de rugby à XIII, était poursuivi pour violences et menaces de mort sur son ex-conjointe, qu’il avait rencontré au printemps 2021 à l’issue de sa première saison au sein du club d’Albi Rugby League XIII.
Une relation qui n’a duré que quelques mois, jusqu’en avril 2022, mais qui aura été marquée selon la plaignante par de multiples épisodes de violence, d’insultes et de menaces. Des gifles, des coups, des étranglements et plusieurs SMS menaçants, le plus souvent sous l’effet de l’alcool : "T’es morte, je vais briser ta vie", "je vais te saigner au couteau", "soit je te tue soit je me tue". Des messages qu’elle a transmis aux policiers suite à son dépôt de plainte, avec des photos d’elle portant des traces sous l’œil et des certificats médicaux relevant notamment "un état de stress post-traumatique" et "un retentissement psychologique majeur".
Discours "complètement immature"
À la barre du tribunal, le jeune homme, sûr de lui, dit contester les faits de violence, même s’il reconnaît lui avoir au moins lancé un cintre à la figure. "Je ne l’ai jamais rouée de coups comme elle le dit". Il parle simplement d’une "relation passionnée" qui a mal tourné. "On s’est forcé à rester ensemble, la situation nous a échappé à tous les deux". Il assure par ailleurs que les violences étaient "réciproques".
Un discours "complètement immature" selon le procureur, qui a souligné l’absence de réflexion du prévenu deux ans après les faits, même s’il s’est excusé à la barre. "Ça, c’est inquiétant". Au vu de son casier judiciaire vierge et de sa situation personnelle – le rugbyman vit et joue désormais en Australie, ce qui rend "illusoire" un suivi dans le cadre d’un sursis probatoire – le ministère public a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis simple et une interdiction de contact avec la victime pendant 2 ans. Des réquisitions suivies par le tribunal, qui a déclaré le prévenu coupable et a abaissé la peine à 8 mois de sursis simple.

