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Plus de la moitié des espèces menacées en France ne sont pas protégées selon l'UICN

D'après le Comité français de l'UICN, les raies ne figurent pas dans un arrêté de protection. / ©Istock

Parmi les espèces menacées de disparition en France, 56% d'entre elles ne bénéficie d'aucune mesure de protection. Afin de respecter les engagements conclus lors de la COP15 en faveur de la biodiversité, le Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) souhaite remettre à jour les arrêtés ministériels et préfectoraux sur les besoins de sauvegarde.

Plus de la moitié des espèces animales ou végétales menacées en France ne sont pas protégées,  a relevé jeudi 13 juin le Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L'organisme appelle à un renforcement des mesures pour respecter les engagements pris lors de la COP15 de Montréal. En tout, 1.610 espèces sur les 2.857 menacées de disparition en France ne sont inscrites dans aucun arrêté de protection, soit 56% d'entre elles.

De fortes disparités 

L'UICN note qu'il existe de fortes disparités selon les types d'espèces et les zones géographiques. Ainsi si tous les amphibiens et la quasi-totalité des mammifères et des reptiles menacés font l'objet de mesures de protection, aucune araignée, requin ou raie n'est protégé. De manière plus générale, les poissons, les invertébrés et les plantes ne sont protégés "qu'en faible proportion" pointe l'UICN. Géographiquement aussi une forte disparité existe, les espèces menacées de certains territoires d'outre-mer comme la Guadeloupe, de Martinique ou de Polynésie apparaissant davantage négligées que sur le territoire métropolitain.

Ces constats "mettent en évidence des lacunes importantes dans la protection des espèces menacées et appellent à renforcer significativement la couverture de la protection réglementaire" de la biodiversité en France, qui apparaît "insuffisante et partielle", estime Martine Bigan, présidente de la commission de sauvegarde des espèces du Comité français de l'UICN.

Réactualiser les anciennes listes d’espèces protégées d'ici 2026

En France, les espèces protégées sont listées dans des arrêtés ministériels ou préfectoraux, qui pour chaque espèce précisent une série d'interdictions, comme la destruction des individus, la destruction et l'enlèvement des oeufs ou des nids, la collecte ou la capture des spécimens, leur commercialisation, la dégradation de leurs habitats naturels, etc. L'organisme préconise que ces arrêtés soient étendus à toutes les espèces "en danger critique", "en danger" ou "vulnérables" et d'y inclure également les espèces "quasi menacées" qui présentent des facteurs de vulnérabilité (faible taux de reproduction, migration ...) ou de forts besoins de conservation comme les espèces endémiques. L'UICN juge également nécessaire d'intégrer "systématiquement" la protection des habitats essentiels aux espèces dans les arrêtés de protection.

Enfin "certains arrêtés trop anciens ne sont plus en phase avec les dernières connaissances et ne répondent plus aux besoins de protection des espèces face aux menaces actuelles" et doivent être réactualisés d'ici 2026, souligne l'UICN. L'organisme cite l'exemple de ceux concernant les plantes datant de 1982, les poissons d'eau douce (1988) ou certains insectes de l'Hexagone, dont l'Agrion joli - une libellule au corps annelé de bleu et de noir - classée "vulnérable" et pourtant non protégée.

(Avec AFP)