France Culture

Elle avait brillé face aux caméras de Jacques Demy, Federico Fellini, Claude Lelouch : l'actrice française Anouk Aimée est décédée ce 18 juin 2024, a annoncé sa fille. Césarisée, oscarisée, l'étoile filante de la Nouvelle Vague nous quitte à 92 ans.

Au micro de Laure Adler, l'actrice Anouk Aimée pense que "dans tous les personnages, il doit y avoir un petit peu d'[elle], c'est normal". À l'exception, peut-être, des films de Fellini avec lequel elle a tourné Huit et demi et La Dolce Vita : "Avec Fellini, on pouvait devenir n'importe qui et n'importe quoi, c'était un magicien." Comédienne à 14 ans, le cinéma "c'est la vie qui l'a choisi pour moi et j'ai suivi", confie-t-elle. Elle raconte comment son surnom Anouk Aimée est venu, c'est Jacques Prévert sur un tournage qui lui a trouvé son nom Aimée, Anouk étant le prénom de son personnage : "Quand on a à peine 15 ans et que Jacques Prévert vous donne un nom, que ce soit n'importe quoi, vous le gardez, même si ça n'avait pas été Aimée !"

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Anouk Aimée (2/2) : "Je ne me suis jamais battue pour un rôle, j'ai toujours eu envie que le metteur en scène me veuille"

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Elle se définit plutôt comme une "actrice instinctive", elle n'a pas vraiment appris, d'ailleurs, il lui semble que pour être actrice, "on apprend en regardant les autres vivre" et rajoute "j'ai piqué de ce que j'ai regardé dans la rue". Elle raconte les débuts difficiles sur le tournage d'Un homme et une femme de Claude Lelouch, alors jeune réalisateur, puis comment "l'idylle" s'est faite entre eux, "c'était merveilleux, formidable", "une aventure sublime".

"Ma famille, du côté de ma mère, c'est Claude [Lelouch], du côté de mon père, c'est Fellini. C'est ma famille, les deux, ce sont deux piliers pour moi dans ma vie", confie-t-elle.

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