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"Travail, Famille, Patrie": une conseillère régionale exclue du groupe RN en Occitanie

Le logo du Rassemblement national (illustration).

Le logo du Rassemblement national (illustration). - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Candidate malheureuse des dernières législatives, Marie-Christine Parolin a été épinglée pour avoir voulu remplacer la devise républicaine "Liberté, Égalité, Fraternité" par celle du régime de Vichy.

La conseillère régionale d'Occitanie Marie-Christine Parolin, qui avait tenu des propos controversés sur la devise pétainiste "Travail, Famille, Patrie", a été exclue du groupe RN à la Région, a indiqué dimanche 14 juillet à l'AFP le président du groupe.

"Le groupe a décidé d'exclure" cette candidate malheureuse aux élections législatives en Aveyron, suite à des propos "non conformes à la ligne du Rassemblement national", a précisé Yoann Gillet, élu vendredi 12 juillet nouveau président du groupe RN au Conseil régional d'Occitanie. En outre, elle "sera convoquée, conformément à nos statuts" par "les instances disciplinaires du RN", a précisé Yoan Gillet.

Changer la devise républicaine

Accusée, lors d'un débat fin mai sur la radio locale CFM, de vouloir remplacer la devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité" par celle du régime de collaboration avec les nazis du maréchal Philippe Pétain ("Travail, Famille, Patrie"), Marie-Christine Parolin répond: "Tout à fait".

Plus d'un mois plus tard, peu avant le deuxième tour des élections législatives, cet échange revient sur le tapis. Il fait l'objet d'un long article sur le site web aveyronnais Najac Infos le 5 juillet, puis l'adversaire de Marie-Christine Parolin, Laurent Alexandre, le met en exergue.

"Mme Parolin veut remplacer la devise de la République par "Travail, Famille, Patrie", écrit notamment M. Alexandre sur X, invitant les électeurs, deux jours avant de battre la candidate RN, "à éviter le déshonneur de voir notre circonscription basculer à l'extrême droite"

Laurent Gnaedig, un candidat RN aux législatives ayant déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen en 1987 sur les chambres à gaz comme "point de détail de l'histoire" n'étaient "pas antisémites" se trouve dans une situation similaire à celle de Mme Parolin.

Radié du groupe au Conseil régional du Grand Est, il a précisé samedi à l'AFP être "non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d'éventuelles retombées médiatiques négatives".

P.M. avec AFP