
Chez les hommes, le risque de développer un cancer causé par le virus du papillome humain (VPH ou papillomavirus, qui se transmet notamment par voie sexuelle) est radicalement diminué grâce à la vaccination. C’est ce que révèle l’analyse de données issues d’une étude impliquant plusieurs millions de personnes.
Ces chiffres, présentés en amont du congrès de la Société américaine d’oncologie clinique (Asco), le grand rendez-vous annuel des cancérologues américains, qui débutera le 31 mai à Chicago, enthousiasment Stat News. “Le vaccin réduit le risque de cancer lié au VPH de 56 % chez les hommes et de 36 % chez les femmes”, relève ce site d’information médicale. Ces pourcentages seraient même sous-estimés, car “des participants pourraient avoir été vaccinés trop tardivement pour empêcher toutes les infections par le VPH”.
On sait depuis longtemps que les VPH sont directement responsables du développement des cancers du col de l’utérus, et il a été démontré que la vaccination était efficace pour éviter l’infection et le développement de lésions précancéreuses sur cette partie du corps. Mais les femmes ne sont pas les seules concernées : des cancers de la gorge, de l’anus ou encore du pénis peuvent survenir chez les hommes des années après avoir été infectés.
D’abord destiné aux filles, un premier vaccin, le Gardasil, a été commercialisé à partir de 2006. En Australie, pionnière en la matière, les grandes campagnes de vaccination devraient bientôt permettre l’éradication du cancer du col de l’utérus, qui cause encore en France environ 1 000 décès chaque année.
En France, la vaccination contre les infections à papillomavirus est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans et préconisée chez les garçons du même âge depuis janvier 2021.

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