Michèle Alliot-Marie : l’ex-ministre RPR condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts

  • Michèle Alliot-Marie à Paris, le 26 mars 2024.
    Michèle Alliot-Marie à Paris, le 26 mars 2024. AFP
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La Dépêche du Midi

l'essentiel Michèle Alliot-Marie a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts du temps où elle était adjointe au maire au Pays basque.

L’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie a été condamnée, ce vendredi 6 septembre, par le tribunal correctionnel de Nanterre, à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour prise illégale d’intérêts de 2010 à 2012, alors qu’elle était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

La suspicion de prise illégale d’intérêts au coeur de cette affaire repose sur "le fait d’avoir pu voter des subventions (municipales) dont certaines étaient susceptibles d’être ensuite répercutées vers l’Association pour l’organisation des festivals (AOF)", présidée par le père de Mme Alliot-Marie, Bernard Marie, avait résumé lors du procès la présidente.

Michèle Alliot-Marie participait à l’époque aux votes des subventions municipales en tant qu’adjointe au maire. Dans le viseur de la justice plus précisément, la subvention destinée à l’Office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz, qui payait par le biais d’une convention reconduite année après année l’AOF sous forme de prestations pour l’organisation d’un festival de cinéma. Selon des éléments recueillis par les enquêteurs, cette association aurait perçu sur son compte bancaire, entre janvier 2010 et octobre 2012, plus de 260 000 euros provenant notamment de l’Office de tourisme.

Le tribunal a considéré que cette prise illégale d’intérêts était "indirecte" et "mesurée" en raison du montant total identifié dans la procédure, a détaillé la présidente en rendant la décision, qualifiant la peine prononcée "d’avertissement".

Le parquet avait requis le 2 juillet 2 ans d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de Michèle Alliot-Marie, ainsi qu’une amende de 50 000 euros et une inéligibilité pendant 3 ans.

Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui âgée de 77 ans, était absente pour le délibéré. Les avocats de l’ancienne ministre de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères sous Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy ont immédiatement annoncé qu’ils allaient faire appel.