« Le même effet que la cigarette ou le sucre » : scroller sur les réseaux sociaux, la nouvelle addiction
Regarder des vidéos à la chaîne sur son smartphone est devenu une habitude quotidienne pour des millions d’entre nous. Jusqu’à virer parfois à l’obsession, voire à l’addiction, avec des conséquences sur notre équilibre psychologique non négligeables.

Un trajet en métro, en RER ou à bord d’un TGV suffit pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène. Pour un ou deux passagers le regard happé dans les pages d’un roman ou d’un journal, dix autres de tous âges ont les yeux rivés sur leur smartphone et le pouce qui s’agite frénétiquement de bas en haut ou de gauche à droite de l’écran. Ils « scrollent », font défiler, plus ou moins rapidement, des vidéos de format court, les nouvelles coqueluches des réseaux sociaux pour nous garder virtuellement dans leurs filets.
On sait que ce qu’on appelle également le « switch digital », l’habitude de faire défiler rapidement les vidéos proposées sur TikTok, Instagram, Facebook ou YouTube, mais aussi le « speed watching » qui consiste à regarder de manière accélérée des séries sur Netflix, Disney + ou Prime Vidéo sont des pratiques qui alertent les professionnels de santé. L’effet « tunnel » dans lequel elles nous plongent nous éloigne du monde qui nous entoure, favorise les pertes d’attention. Psychiatres et neuroscientifiques s’inquiètent de l’usage abusif de ces applications qui amplifient les symptômes de dépression et d’anxiété.