Garde de chiens, obsèques, site de rencontres… Les dépenses litigieuses de la députée RN Christine Engrand


Ce qui est reproché à Christine Engrand
Entre 2022 et 2023, Christine Engrand aurait pioché dans son enveloppe de députée à hauteur de 10 000 euros pour le paiement de frais personnels. Au rang desquels la pension utilisée pour garder ses deux chiens lors de ses séjours hors de sa circonscription (la sixième du Pas-de-Calais qui regroupe une partie du Boulonnais, Calaisis, Audomarois, et du Ternois) pour plusieurs milliers d’euros ou encore un abonnement à un site de rencontres. Mediapart révèle aussi que l’élue du Rassemblement national, depuis 2022, aurait réglé des frais d’obsèques (à hauteur de 6 000 euros) qu’elle aurait mis de longs mois à payer à la société de pompes funèbres suite au décès de sa mère.
Comment se justifie-t-elle ?
Comme l’explique Mediapart, Christine Engrand a d’abord contesté avoir fait de telles dépenses avant de reconnaître des « erreurs » de paiement. La députée a expliqué avoir confondu ses cartes bancaires personnelles et professionnelles. Pourtant, certains frais ont été réglés avec des chèques. « Je n’ai reçu aucune formation en 2022 » au moment de son élection, reconnaît-elle. Pourtant, comme le pointe Mediapart, le code de déontologie des députés leur est distribué à chaque session.
Le RN au courant ?
C’est une des autres révélations faites par le média d’investigation. Le Rassemblement national a été alerté de ses dépenses hasardeuses réalisées par sa députée. Sollicité, le parti n’a pas donné suite aux demandes de Mediapart notamment sur les échanges avec Christine Engrand, « l’une des rares représentantes du Pas-de-Calais à ne pas être présente lors de la rentrée politique de Marine Le Pen ».
Des dépenses remboursées ?
C’est en tout cas ce qu’avance Christine Engrand auprès de Mediapart : « Je suis immédiatement allée voir le déontologue et j’ai remboursé tout de suite ». Une rencontre que l’élue dit avoir sollicité elle-même après s’être rendue compte d’erreurs sur son compte AMF. Une justification réitérée dans un communiqué publié suite aux révélations de Mediapart dans lequel la députée reconnaît des « maladresses » mais plaide la bonne foi avoir « remboursé depuis plusieurs mois et les nouvelles dépenses font l’objet d’un examen rigoureux ».
Contactée, Christine Engrand n’a pas donné suite à nos sollicitations.