Chronique

Abus sexuels : « Le mensonge, l’omerta, le mépris des victimes ne sont pas dignes de l’Église »

Jean de Saint-Cheron
Essayiste, chroniqueur pour La Croix
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Jean de Saint-Cheron dans la cour de l’Institut catholique de Paris, le 15 décembre 2022.
Jean de Saint-Cheron dans la cour de l’Institut catholique de Paris, le 15 décembre 2022. Aleister Denni
De nouvelles révélations d’agressions sexuelles infligées par l’abbé Pierre dressent le portrait d’un abuseur en série. Pour Jean de Saint-Cheron, le travail de vérité commencé par l’Église doit être amplifié, alors que la tentation du secret demeure prégnante dans l’institution.

« On s’en tire mieux avec sa mauvaise conscience qu’avec sa mauvaise réputation », écrivait Nietzsche. La formule est terriblement vraie. À tel point que toute personne humaine, que toute institution humaine, préfère sauver les apparences au mépris de la vérité plutôt que de laisser souiller sa réputation. Si nous nous promenions tous avec nos péchés tamponnés sur le front, si les familles brandissaient leurs secrets en pleine lumière, si les entreprises commerciales affichaient leurs entorses à la loi sur les panneaux publicitaires, la vie serait d’ailleurs invivable et grotesque.

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