Affaire Lola : un procès aux assises pour meurtre accompagné de viol, torture ou actes de barbarie requis

Près de deux ans après les faits sordides dont a été victime la jeune Lola, 12 ans, dans le XIXe arrondissement, le parquet de Paris a rendu son réquisitoire définitif : un procès aux assises pour meurtre accompagné de viol, torture et actes de barbarie contre Dahbia B., la principale mise en cause.

Dahbia B., est la principale mise en cause dans l'affaire du meurtre de la jeune Lola, tuée en octobre 2022 à Paris. DR
Dahbia B., est la principale mise en cause dans l'affaire du meurtre de la jeune Lola, tuée en octobre 2022 à Paris. DR

    L’affaire avait provoqué une émotion extrêmement forte dans son quartier et même à l’échelle du pays tout entier. Celle du meurtre de la petite Lola, une adolescente de 12 ans habitante d’un immeuble de la rue Manin, dans le XIXe arrondissement de Paris, en octobre 2022. Deux ans après les terribles faits, le parquet de Paris a rendu il y a quelques jours son réquisitoire définitif.

    Selon les informations de RMC, confirmées par Le Parisien, l’instance judiciaire parisienne requiert un « procès aux assises pour meurtre accompagné de viol, torture ou acte de barbarie ». Et cela, contre la principale mise en cause dans cette affaire, Dahbia B., 26 ans. Dans le document d’une centaine de pages, le parquet fait état d’un « déferlement de violences » physiques et sexuelles et d’une « logique évidente d’humiliation » dont a été victime la jeune Lola, rapportent nos confrères.

    Le parquet de Paris confirme ce matin auprès du « Parisien » avoir « requis la mise en accusation (et donc le renvoi devant la cour d’assises) de Dahbia B. pour les infractions de viol sur mineur avec torture ou acte de barbarie (crime faisant encourir la perpétuité), et meurtre d’un mineur de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie (crime faisant également encourir la perpétuité) ».

    Responsable pénalement

    Le corps de Lola a été découvert dans la soirée du 14 octobre 2022 dans une malle repérée par un SDF à l’intérieur de l’immeuble du 119, rue Manin, peu après 23 heures. Quelques heures plus tôt, la mère de Lola donnait l’alerte que sa fille n’était pas rentrée du collège situé à quelques mètres seulement du domicile. Les images de vidéosurveillance montreront par la suite que Lola était bien revenue dans l’immeuble, avant de monter dans l’ascenseur avec une inconnue.



    Hébergée dans ce même immeuble, cette inconnue, Dahbia B., emmène la jeune fille au 6e étage. C’est là qu’elle aurait tué Lola avant d’abuser d’elle. Un crime dont la cruauté fait encourir la prison à perpétuité à la suspecte.

    « Il appartient désormais au juge d’instruction de décider par ordonnance des qualifications qu’il retiendra et de l’éventuel renvoi devant la cour d’assises », rappelle le parquet de Paris. Contacté ce lundi 16 septembre, Me Alexandre Silva, l’avocat de Dahbia B., a précisé qu’il ne souhaitait pas faire de déclaration.

    Depuis les faits, Dahbia B. a fait l’objet de plusieurs expertises psychiatriques. La plus récente a conclu, début 2024, à la responsabilité pénale de cette dernière, qualifiant sa personnalité de « pathologique sévère » et traversée par « une dangerosité criminologique élevée ». Dans le cadre de l’enquête, une reconstitution des faits s’est déroulée en février dernier, en présence de la suspecte.