Le 10 juillet dernier, j'ai participé à la conférence du "plastique soup rider" sur les déchets sauvages.
Merijn, le fameux surfer de plastique hollandais, a rallié Paris depuis Londres en Paddle et planche à voile, un parcours que je connais plus que bien. Depuis 10 ans, il se bat pour réduire les déchets sauvages et en 2021, suite à un autre défi de fou -Londres Oslo en planche à voile- il à réussi à faire appliquer une loi sur la consigne des bouteilles en plastique, la « plastic soup surfer resignation ».
Très vite, il me propose d’être l’ambassadeur de la cause en France et de faire la conclusion de sa conférence à l’académie du climat pour faire selon ses termes un « inspirationnal talk ».
La consigne pour recyclage ne fait clairement pas l'unanimité, mais elle est pour moi une très bonne solution de transition.
Les déchets sauvages posent un problème écologique urgent. Grâce notamment à Tara océan, on sait que 90% du plastique dans les océans vient des villes, et c'est lorsque se plastique se décompose en micro-plastique, qu'il est le plus dangereux. D'abord parce qu'on ne peut plus le ramasser, mais aussi parce qu'il devient une mini-bombe bactériologique (https://lnkd.in/e4J8hGsR).
À ce problème urgent, il est normal de réfléchir à des solutions à court et à long terme.
À long terme : Il faut interdire le plastique jetable.
À Court terme, la consigne peut avoir un impact rapide et positif sur notre environnement. Le concept est simple, quand vous achetez une bouteille (ou n'importe quel emballage), elle coûte 20 centimes de plus, on vous les rend si vous la ramenez.
La consigne fait participer activement tout le monde au ramassage des déchets, et peut réduire le budget propreté des villes. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle fonctionne si bien aux Pays-bas, ou l'on mesurait -90% de déchets sauvages 6 mois après la mise en place de la consigne pour recyclage.
Les ONG environnementales ont tendance à être contre la consigne, car elles ont peur que le débat sur la consigne remplace celui sur l'interdiction du plastique jetable. Et les collectivités ont peur que la gestion des déchets devienne trop complexe pour les consommateurs.
Comme je l'ai dit plus tôt, on peut travailler sur du court ET du long terme, et je pense qu'il faut arrêter de prendre les gens pour des c***.
D’une manière plus générale, si la cause écologique parle de moins en moins au Français, c’est parce qu’elle ne touche pas assez leur quotidien et qu'elle est trop punitive. On peut améliorer la vie des gens en seulement 6 mois en réduisant de 90% les déchets sauvages, pourquoi ne pas se lancer ?
J’essayerai de porter la consigne, à ma manière, pour qu’elle soit mise en place en France, et qu’elle ne sonne pas comme une énième loi punitive.
J'ai eu l'occasion de découvrir très récemment cette association lors d'un festival surf à Hossegor. Et le moins que je puisse dire est que cette association est un maillon essentiel à la sensibilisation autour de la protection des océans. Et en plus, il est possible d'aller naviguer avec eux le long des côtes françaises... 😉