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Pour la première fois, à la barre, Gisèle Pelicot hausse le ton : «J'ai l'impression que la coupable, c'est moi»

Gisèle Pelicot, 72 ans, a de nouveau pris la parole à l’audience ce mercredi 18 septembre.
Gisèle Pelicot, 72 ans, a de nouveau pris la parole à l’audience ce mercredi 18 septembre. CHRISTOPHE SIMON / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Ce mercredi 18 septembre, Gisèle Pelicot a de nouveau pris la parole. La victime des viols de Mazan a notamment fustigé certaines prises de parole telle que celle d’un avocat qui avait assuré qu’«il y a viol et viol».

Gisèle Pelicot arrive, déterminée, à la barre. Pour la première fois, elle hausse le ton. «Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée. Je serais complice de Monsieur Pelicot  ? Je serais alcoolique ? Exhibitionniste ? Je suis une femme pudique. L'échangisme et le triolisme ne font pas partie de ma culture. En tant que femme, l’humiliation est totale. C’est tellement dégradant. Et très éprouvant», déclare-t-elle avec une certaine fermeté. Et ajoute, indignée : «je comprends que les victimes de viol ne portent pas plainte : on doit passer par un déballage humiliant».

La septuagénaire, droguée et violée à son insu par 51 hommes, dont son mari Dominique Pelicot, se dit également profondément choquée par toutes les questions concernant l’horodatage des vidéos filmées par son ex-mari. «Est-ce que c’est une question de temps, le viol ? Trois minutes c’est pas un viol, mais une heure c’est un viol ? Si, à cet instant, ces hommes avaient devant eux leurs filles, est-ce qu’on aurait le même débat sur l’horodatage des vidéos ? Aujourd’hui, j'ai l'impression que la coupable, c'est moi, et que les 50 victimes, ce sont ceux qui sont derrière moi.» Tout à coup, Gisèle Pelicot lève la voix, s’emporte : «Je m'interroge : à partir de quel moment on considère qu'un mari décide pour sa femme ? Quand on voit une femme inerte, comme ça, dans son lit, on la viole ?». Et, désignant les accusés : «Ils n'ont pas de cerveau ? C’est quoi ces hommes, des dégénérés ? »

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169 commentaires
  • perols92

    le

    Quel était le travail de Gisèle Pélicot?

  • anonyme

    le

    C'est normal, Madame, en France la loi punit les victimes, et protège les coupables.
    Il fallait être vous-même coupable, Madame, pour être considérée comme une victime.

  • Anonyme

    le

    Heureusement que ce n'est pas un jugement par jury populaire, les gens ne comprennent pas bien la différence entre professionnel et privé dans le rôle de l'avocat.

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