"L'Église considère encore trop souvent la pédophilie comme un péché, et non comme un crime"

Ce vendredi, quinze de ces victimes pourront s'entretenir une heure avec le pape François dans le cadre de sa visite en Belgique.

Pope Francis arrives for the weekly general audience on September 18, 2024 at St Peter's square in The Vatican. (Photo by Filippo MONTEFORTE / AFP)
Le pape François, le 18 septembre, au Vatican.

Vendredi soir à Bruxelles, dans un lieu tenu secret par souci de discrétion, quinze victimes d'abus sexuels commis au sein de l'Église s'entretiendront une heure avec le pape François. Ces quinze personnes (des hommes et des femmes, des néerlandophones et des francophones) lui parleront au nom de plus de 80 victimes qui s'étaient manifestées cet été auprès de l'Église en Belgique pour participer à cette rencontre. Cependant, pour "permettre un climat d'écoute et d'échange authentique", ce groupe fut restreint à la demande du Vatican. L'Église s'est alors efforcée que les quinze noms soient représentatifs de l'ensemble, explique-t-elle. Néanmoins, si les victimes contactées par La Libre se disent satisfaites de l'ouverture avec laquelle l'Église a organisé cette entrevue, elles regrettent que la transparence ne fut pas totale concernant le choix de ces noms. C'est le cas de Joël Devillet, 51 ans, abusé alors qu'il était adolescent, enfant de chœur dans sa paroisse à Aubange qui n'aura pas la possibilité de rencontrer le Pape durant cette heure dédiée. Notons qu'il sera reçu au Palais royal, avec d'autres victimes d'abus sexuels et d'adoptions forcées, vendredi matin, quand le Pape y sera.

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