Au palais de justice le 16 septembre 2024, avec son avocat Stéphane Babonneau, en arrière-plan.
Procès Mazan

« Beaucoup de femmes n’ont pas les preuves. Moi oui » : Gisèle Pelicot, debout face à eux

Par Céline Rastello

Publié le , mis à jour le

Au palais de justice le 16 septembre 2024, avec son avocat Stéphane Babonneau, en arrière-plan. CHRISTOPHE SIMON/AFP

Portrait  D’un côté, il y a cette femme, portée par d’innombrables soutiens qui l’érigent en icône de la lutte contre les violences sexuelles. De l’autre, son ex-mari et 50 hommes, jugés pour les viols aggravés qu’elle a subis dix ans durant. Une confrontation éprouvante.

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« C’est Mme Pelicot ! » souffle une adolescente à sa copine sur le chemin du lycée. Elles ont immédiatement reconnu celle dont le visage s’affiche à la une de tous les médias. Les lycéennes hésitent, puis se lancent : « On veut vous remercier pour votre courage, pour ce que vous faites pour nous toutes. » La même scène se reproduit désormais chaque matin. A l’approche du palais de justice d’Avignon, où elle se rend à pied entourée de ses avocats et de sa fille, Caroline, des automobilistes klaxonnent, s’arrêtent ou lancent des encouragements : « Bravo madame ! » Au tribunal, Gisèle Pelicot n’a pas fini de passer le portique de sécurité que les applaudissements retentissent dans la salle des pas perdus, où le public se presse chaque jour plus nombreux, des femmes principalement, pour lui témoigner leur soutien. « Merci beaucoup », répond-elle mains sur le cœur, ce vendredi 20 septembre, semblant encore surprise par tant de bienveillance.

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A l’intérieur de la cour criminelle du Vaucluse, où son ex-mari, Dominique Pelicot, et 50 hommes sont jugés pour les viols aggravés dont elle a été victime, droguée jusqu’à l’inconscience, pendant dix ans, l’ambiance est tout autre. Etouffante. Il faut imaginer la salle. A droite, derrière ses deux avocats, Gisèle ­Pelicot, toujours accompagnée de sa fille, Caroline, et ­souvent de ses deux fils ; ­partout ailleurs, les 50 accusés et leur armada…

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