Le cancer du poumon est responsable de près de 2 millions de décès par an dans le monde et représente « la principale cause de décès liés au cancer dans le monde » selon l’OMS. Celui-ci pourrait bientôt faire face à un adversaire de taille. L’administration de la première dose d’un vaccin expérimental au Royaume-Uni marque le début d’une étude internationale qui pourrait révolutionner le traitement de cette maladie redoutable.
L’ARNm : une arme inattendue contre le cancer
Le vaccin BNT116, développé par le laboratoire BioNTech, utilise la technologie de l’ARN messager (ARNm), rendue célèbre par les vaccins contre le COVID-19. Mais comment un vaccin peut-il combattre le cancer ? Contrairement aux vaccins traditionnels qui préviennent les maladies, celui-ci agit comme une immunothérapie personnalisée. Il est conçu pour « apprendre » au système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses.
Les vaccins à ARNm offrent la possibilité de développer des traitements personnalisés contre le cancer, adaptés à chaque patient. Cette approche assurerait une efficacité accrue tout en réduisant les effets secondaires par rapport aux traitements conventionnels : chimiothérapie, radiothérapie ou greffe de moelle osseuse.
Une mobilisation internationale sans précédent
L’ampleur de cette étude est impressionnante : 34 sites dans sept pays, dont les États-Unis, la Hongrie, l’Allemagne, la Turquie, l’Espagne, la Pologne et le Royaume-Uni, participent aux essais cliniques. Cette collaboration internationale reflète l’urgence de trouver de nouvelles solutions face à un cancer qui, selon l’OMS, touche 2,2 millions de personnes chaque année. 85 % de ces cancers sont d’ailleurs dus au tabagisme.
Six établissements hospitaliers britanniques ont été retenus pour la campagne de vaccination. Le premier patient, Januz Racz, qui a déjà été vacciné plusieurs fois sans problème apparent, incarne l’espoir de milliers de malades. L’étude vise à recruter 130 patients atteints d’un cancer du poumon pour statuer sur l’efficacité du vaccin.
BioNTech ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise ambitionne d’obtenir des autorisations pour dix traitements ciblant différents cancers d’ici l’année 2030. Si le succès est au rendez-vous, le vaccin BNT116 pourrait être un véritable game changer de l’oncologie. Cette spécialité médicale, en pleine mutation, s’oriente progressivement vers des thérapies plus précises et moins invasives, donc plus faciles à vivre pour le patient.
- Un essai international d’un vaccin expérimental, créé par le laboratoire BioNTech, pourrait révolutionner le traitement du cancer du poumon.
- Le vaccin BNT116, basé sur la technologie de l’ARNm, enseigne au système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses.
- Avec 34 sites dans sept pays, cet essai clinique mobilise une collaboration mondiale pour lutter contre le cancer du poumon.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
