Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Evasion fiscale : Credit Suisse crée une « bad bank »

Cette nouvelle filiale pourrait endosser le mauvais rôle à la place du groupe bancaire, si les Etats-Unis décident de porter plainte et de le poursuivre en justice pour avoir aidé des contribuables américains à fuir le fisc.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 mai 2014 à 11h26, modifié le 06 mai 2014 à 11h26

Temps de Lecture 1 min.

Parce qu'elles font l'objet d'une enquête aux Etats-Unis, plus d'une dizaine de banques suisses ne sont pas autorisées à participer à ce programme de régularisation et s'exposent à de lourdes sanctions. L'une d'elles, Credit Suisse, avait ainsi écopé en mai 2014 d'une amende de 2,6 milliards de dollars pour des faits d'évasion fiscale.

La banque Credit Suisse, confrontée à un problème fiscal majeur aux Etats-Unis concernant ses riches clients américains non déclarés, a décidé de créer une structure où sont regroupés tous ces actifs litigieux (« bad bank »), écrit, mardi 6 mai, le journal suisse Tages Anzeiger.

Selon le journal, tous les fonds appartenant à des clients américains ne résidant pas en Suisse et dans le collimateur du fisc américain ont été transférés dans une nouvelle filiale de la banque, appelée CS International Advisors AG, dont le siège est à Zurich et qui a une licence bancaire. Selon le journal, la banque a informé ses clients américains de cette opération ces derniers jours.

MINIMISER LE RISQUE

Selon le professeur d'économie Peter Kunz, une plainte ou un plaider coupable de Credit Suisse auraient des conséquences « un peu moins graves » pour l'ensemble du groupe bancaire, numéro deux du secteur en Suisse avec cette nouvelle entité. Cette nouvelle filiale endosserait ainsi le mauvais rôle à la place du groupe bancaire, si les Etats-Unis décident de porter plainte et de traîner Credit Suisse en justice.

Lundi, le Wall Street Journal indiquait que les autorités américaines et la banque suisse seraient sur le point de conclure un accord selon lequel Credit Suisse verserait 1 milliard de dollars et plaiderait coupable pour évasion fiscale aux Etats-Unis. L'accord est imminent et serait conclu avec le département de la justice (DOJ).

Le Monde Guides d’achat
Gourdes réutilisables
Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables
Lire

En 2009, le numéro un bancaire de la Suisse, UBS, avait connu la même situation aux Etats-Unis et avait accepté de payer 780 millions de dollars au fisc américain. Credit Suisse a provisionné dans ses comptes quelque 895 millions de francs suisses (1 milliard de dollars) pour couvrir les frais causés par ce litige avec le fisc américain. En avril dernier, la banque a annoncé qu'elle avait quasiment doublé ses provisions pour ce dossier, les faisant passer de 470 à 875 millions de francs suisses.

Selon un rapport du Sénat américain, publié en février, Credit Suisse comptait en 2006 plus de 22 000 clients américains ayant déposé un montant total de 10 à 12 milliards de dollars, en grande partie non déclarés. Le montant exact des fonds non déclarés au fisc américain avoisinerait en fait 7 milliards de dollars, avait alors affirmé Brady Dougan, le directeur de Credit Suisse, rejetant la faute de fraude fiscale sur certains employés.

En édition abonnés : A Genève, le fisc américain met le feu au lac

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.