Meurthe-et-Moselle : des réfugiés ukrainiens menacés d'être expulsés de leur logement

Plusieurs dizaines de réfugiés ukrainiens ont reçu des lettres leur demandant de quitter leur logement avant la fin du mois d'octobre 2024. C'est la préfecture de Meurthe-et-Moselle qui le demande au motif qu'ils ne se sont pas suffisamment intégrés. Les premières expulsions ont eu lieu ces derniers jours.

Passer la publicité

ⓘ Publicité

Revenir avant la publicité

"Ça se finit mal"

Comme de nombreux Ukrainiens, Elena a reçu une lettre lui demandant de quitter son logement à Lunéville. "On doit quitter nos appartements entre le 20 et le 31 octobre", constate-t-elle amère. Celle qui a quitté Kiev en 2022 ne parvient pas à cacher sa tristesse : "Quand on est arrivé en France, on a été bien accueillis. Et tout ce qui se passe actuellement vient effacer ce qui a été fait avant. C'est ça qui est triste. Ça se finit mal."

Une réunion de l'association Lumières d'Ukraine a eu lieu samedi 19 octobre pour évoquer la situation. Son président Roman Filinyuk dénonce l'impasse dans laquelle la préfecture de Meurthe-et-Moselle place les réfugiés Ukrainiens. "Ils ont dit, vous avez plusieurs solutions. Aller chez vos amis, changer de département, changer de pays ou retourner en Ukraine", raconte-t-il.

Une réunion en préfecture pour trouver une solution

La préfecture se justifie en expliquant que le dispositif d'urgence de l'intermédiation locative dont bénéficient les Ukrainiens est progressivement réduit. Elle estime être "consciente que certaines situations peuvent être bloquées pour diverses raisons" tout en précisant "qu'il est aussi constaté que certaines familles ne se sont pas saisies de l'accompagnement qui leur a été proposé". Les services de l'État affirment rester attentifs.

Une réunion doit avoir lieu lundi 21 octobre à la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Les services de l'État y rencontreront l'association Lumières d'Ukraine qui accompagne les réfugiés ukrainiens.

Près de 1.600 Ukrainiens ont été accueillis dans le département de la Meurthe-et-Moselle depuis le début du conflit en Ukraine en 2022.