Le congé menstruel progresse dans les établissements : à son tour, Sciences Po Lyon autorise des absences pour "règles incapacitantes"
C’est au tour de Sciences Po Lyon d’instaurer un congé menstruel. Le mercredi 23 octobre 2024, l’école a annoncé dans un communiqué "autoriser des absences liées à des règles incapacitantes". Une initiative qui suit celle de plusieurs universités, qui ont instauré ce dispositif à la rentrée 2024.
"À partir de maintenant, les étudiantes pourront justifier jusqu’à 15 jours d’absence par an" en cas de "règles incapacitantes", a annoncé Sciences Po Lyon dans un communiqué. L’institut d’études politiques rejoint donc le groupe en pleine expansion des universités proposant un congé menstruel.
L’objectif de cette initiative repose sur le fait de "garantir un environnement d’étude inclusif et bienveillant, en reconnaissant les défis et réalités de chaque étudiante et étudiant ", avance l’établissement, "premier du site Lyon-Saint-Étienne" à l’autoriser.
Ce dispositif, mis en place dès à présent, nécessite simplement "une attestation délivrée par un professionnel de santé agréé" ou "une déclaration sur l’honneur certifiant leur situation", afin de justifier les absences.
Le congé menstruel dans les universités
En septembre 2024, plusieurs établissements d’études supérieures ont mis en place un dispositif similaire, accordant des jours d’absence aux élèves en cas de règles douloureuses.
C’est par exemple le cas des universités Bordeaux Montaigne, Paris-Est Créteil, Sorbonne Paris Nord ou Paul Valéry à Montpellier. Pour certaines d’entre elles, aucun justificatif n’est à fournir.
Cette mesure avait été lancée en septembre 2023, lorsque l’université d’Angers avait instauré 10 jours de congé menstruel par an.
La dysménorrhée
La dysménorrhée est le terme employé dans le milieu médical pour qualifier les douleurs de règles. L’intensité de la dysménorrhée est variable selon les personnes concernées. Généralement sans gravité lorsque les douleurs surviennent au moment de l’adolescence, il est important de rappeler qu’elles peuvent être liées à une maladie lorsqu’elles persistent à l’âge adulte, comme le souligne le site français de l’assurance maladie.
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