Élection américaine : sept États sur dix se sont exprimés en faveur du droit à l'avortement

Les référendums organisés en parallèle de l'élection présidentielle ont plutôt tourné en faveur du droit à l'avortement.

Republican presidential nominee former President Donald Trump speaks at an election night watch party at the Palm Beach Convention Center, Wednesday, Nov. 6, 2024, in West Palm Beach, Fla. (AP Photo/Evan Vucci)
Les référendums organisés en parallèle de l’élection présidentielle ont plutôt tourné en faveur du droit à l’avortement. ©Copyright 2024 The Associated Press. All rights reserved

Des référendums en faveur du droit à l'avortement, organisés en parallèle de l'élection présidentielle, l'ont emporté dans sept États américains sur les dix concernés par ce vote dans la nuit de mardi à mercredi, ont rapporté plusieurs médias américains, dont CNN et l'Associated Press. Les électeurs de Floride, du Nebraska et du Dakota du Sud se sont, eux, opposés au renforcement de la protection du droit à l'avortement dans leur État.

Plusieurs référendums ont été organisés au sujet du droit à l'avortement dans des États où il était déjà protégé par la loi. Dans les États du Colorado, du Montana et du Nevada, les électeurs ont voté en faveur de l'inscription du droit à l'avortement dans la constitution de leur État.

Dans le Maryland, les électeurs ont approuvé un amendement de la constitution de leur État, qui garantit la protection de la patientèle et du personnel de santé contre d'éventuelles poursuites judiciaires liées à l'interdiction de l'avortement dans d'autres États.

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À New York, un amendement a également été approuvé, portant sur l'égalité des droits, qui élargit les conditions, en ajoutant l'appartenance ethnique, l'âge, le handicap, l'orientation sexuelle, l'identité de genre et la grossesse.

À la suite d'une décision de la Cour suprême en 2022, les États américains ont retrouvé toute latitude pour légiférer dans le domaine du droit à l'avortement, et une vingtaine d'entre eux a depuis mis en place des restrictions partielles ou totales. Des référendums étaient également organisés dans certains de ces États.

En Arizona notamment, un État clé pour le résultat du scrutin présidentiel, les électeurs se sont prononcés pour amender la Constitution étatique. La proposition rétablit la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à la viabilité du fœtus (environ 24 semaines de grossesse) au lieu de 15 semaines actuellement.

Marche arrière dans le Missouri

Dans le Missouri, le changement sera encore plus marqué. L'État avait mis en place l'une des interdictions d'avortement les plus strictes du pays, aucune exception n'étant prévue en cas de viol ou d'inceste. Les électeurs de cet État ont approuvé un amendement à sa constitution, afin d'autoriser les interruptions volontaires de grossesse (IVG) jusqu'à la viabilité du fœtus.

En Floride, les électeurs se sont prononcés contre un amendement qui visait à réinstaurer la possibilité d'avorter jusqu'à la viabilité du fœtus. La limite y est actuellement de six semaines, soit avant que beaucoup de femmes ne réalisent qu'elles sont enceintes.

Dans cet État, qui a voté majoritairement mardi pour le républicain Donald Trump à la présidentielle, la mesure devait recueillir 60 % de "oui" pour être adoptée, soit le seuil le plus haut des dix États américains où des référendums sur la question étaient organisés mardi. Selon les médias, 57 % des électeurs en Floride se sont toutefois prononcés en faveur de la mesure.

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Dans le Nebraska, le référendum portait sur deux mesures différentes. La première, qui visait à inscrire le droit à l'avortement dans la constitution, a obtenu une majorité de "non". Une seconde mesure, qui interdit l'avortement après le premier trimestre de grossesse, a quant à elle été approuvée.

Enfin, dans le Dakota du Sud, les électeurs se sont opposés à l'inscription de la protection du droit à l'avortement dans la constitution de l'État. Le résultat du référendum préserve ainsi l'interdiction totale de l'avortement, excepté dans le cas où la vie de la mère est menacée.

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