Denise Holstein, une des dernières rescapées françaises du camp d’Auschwitz, est décédée à 97 ans
Native de Rouen, Denise Holstein avait été arrêtée avec ses parents, comme toutes les personnes de confession juive de la ville, en janvier 1943.
Denis Holstein, une des dernières rescapées françaises du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédée ce samedi à son domicile à Antibes (Alpes-Maritimes), rapportent nos confrères de France 3 Régions, du Point ainsi que Jean-Paul Krivine, journaliste et membre de sa famille.
« Denise nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 97 ans », a écrit le rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences sur son compte X. « C’était une des dernières rescapées d’Auschwitz en France. C’était aussi une de mes grands-tantes. Une personne lumineuse et souriante, malgré son histoire, et une vie pas toujours facile. »
[1/n] Denise Holstein (1927-2024)
— Jean-Paul Krivine (@jp_krivine) November 16, 2024
Denise nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 97 ans. C’était une des dernières rescapées d’Auschwitz en France.
C’était aussi une de mes grands-tantes.
Une personne lumineuse et souriante, malgré son histoire, et une vie pas toujours facile.
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Native de Rouen (Seine-Maritime), Denise Holstein a été arrêtée avec ses parents, comme toutes les personnes de confession juive de la ville, en janvier 1943. Elle a d’abord été internée au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) alors que le reste de sa famille était déportée Auschwitz-Birkenau. Elle y sera également envoyée de force quelques mois plus tard.
Ses deux parents trouveront la mort dans le camp de concentration. Denise Holstein, elle, survivra jusqu’au jour de la libération. « J’étais allongée, couverte de poux, c’était effroyable, mais quand on a entendu les bombardements, j’ai réussi à aller jusqu’aux soldats alliés qui arrivaient », se souvenait-elle à propos de cette journée dans un entretien accordé au Parisien en janvier 2022. « C’était une question d’heures pour moi, j’étais mourante. Ensuite, nous avons été rapatriés vers la France. Le retour a duré quatre ou cinq jours, c’était difficile, d’abord par la route, en camion, puis en train entre Valenciennes et Paris. »
Durant des années, la rescapée intervenait dans des collèges et lycées français, afin de raconter son histoire et l’horreur des camps de concentration aux élèves, avant de ne plus en avoir la force. Les obsèques de Denis Holstein se tiendront le mercredi 20 novembre à Antibes, indiquent nos confrères de France 3.