Cette ville suisse a perçu trop d’impôts, elle redistribue plus de 2 700 € à chaque habitant
Depuis plus d’une dizaine d’années, un canton suisse enregistre un excédent budgétaire qui s’élève aujourd’hui à 2,8 milliards d’euros. Les élus locaux ont donc décidé de redistribuer le trop-perçu aux habitants.
Ouest-France avec NewsGene
Dans le canton de Bâle, en Suisse, les contribuables s’apprêtent à recevoir un coup de pouce financier inédit à l’approche des fêtes de fin d’année. La ville-canton a en effet accumulé, sur plus d’une décennie, un excédent budgétaire colossal, équivalent à 2,8 milliards d’euros. Désormais, cet argent va être partiellement redistribué aux habitants, une première qui suscite l’enthousiasme. « C’est une belle surprise, normalement c’est toujours à nous de payer », a fait savoir une habitante au micro de Franceinfo .
Lire aussi : Ce tout petit village suisse est envahi par des milliers de touristes asiatiques, voici pourquoi
2 700 € par habitant
Selon les estimations, environ 2 500 francs suisses (soit un peu plus de 2 700 €) par habitant seront reversés. Cette somme dépendra toutefois des montants déjà payés par les contribuables. En tout, 70 % des habitants devraient bénéficier de cette mesure.
En 2023, le budget a affiché un excédent de 464 millions d’euros après avoir couvert toutes les dépenses publiques, note L’Est Républicain . Cet afflux constant de surplus, alimenté par une économie locale prospère, a donc poussé le Grand Conseil (parlement cantonal) à aller plus loin que de simples baisses d’impôts.
Lire aussi : Permis de conduire. Que change la loi suisse du 1er novembre pour les conducteurs français ?
Le remboursement de la dette
Les élus ont validé un mécanisme prévoyant le remboursement annuel des excédents à hauteur de 80 %, les 20 % restants seront redistribués au remboursement de la dette. Une loi sera soumise à référendum pour pérenniser cette initiative.
« Toute personne qui sait lire un chiffre avec huit zéros sait que Bâle-Ville reçoit trop d’argent », a déclaré le conseiller Lorenz Amient, à l’origine de l’initiative. Quelques réticences subsistent concernant la redistribution de ces 20 % de trop-perçu, notamment de la gauche qui souhaite allouer ces fonds à l’environnement et à la culture.