Boualem Sansal arrêté en Algérie : l’écrivain a fait appel de sa mise en détention
L’écrivain franco-algérien, qui a critiqué les dirigeants algériens à de nombreuses reprises, a été arrêté mi-novembre alors qu’il arrivait dans son pays natal. Placé sous mandat de dépôt à Alger, il a fait appel de sa détention, indique ce mercredi son avocat.

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est placé sous mandat de dépôt dans une unité pénitentiaire d’un hôpital d’Alger et a fait appel de sa mise en détention, a indiqué mercredi son avocat dans un communiqué.
« Il a pu s’entretenir librement aujourd’hui avec les avocats algériens travaillant en équipe avec son défenseur français. Son état de santé général est surveillé et il ne s’est pas plaint de mauvais traitements durant sa garde à vue », a précisé Me François Zimeray dans le communiqué.
La France dénonce une détention « inacceptable »
Sa défense a fait appel de sa mise en détention, et la chambre d’accusation dispose de 21 jours pour examiner l’appel, ajoute-t-il. L’écrivain franco-algérien, qui a critiqué les dirigeants algériens à de nombreuses reprises, a été arrêté mi-novembre alors qu’il arrivait dans son pays natal depuis la France. Entendu par le parquet antiterroriste d’Alger, il a été placé en détention en vertu d’un article du Code pénal algérien réprimant les atteintes à la sûreté de l’État, selon sa défense.
« Nous nous attacherons à préparer une défense en veillant à écarter autant que possible la dimension politique de l’affaire », a déclaré Me Zimeray dans le communiqué. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a qualifié mercredi d’« inacceptable » « la détention sans fondement » de l’écrivain.
« Rien dans les activités de Boualem Sansal ne permet d’accréditer les accusations qui lui valent aujourd’hui d’être emprisonné » en Algérie, où l’écrivain a été arrêté mi-novembre, a déclaré le ministre sur franceinfo. « Les services de l’État sont pleinement mobilisés à Alger comme à Paris pour suivre sa situation et lui permettre d’accéder à la protection consulaire », a-t-il ajouté.