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« Mais quel scandale ! » : une députée LFI interrompt l’hommage de Michel Barnier à un maire décédé

La députée LFI Elisa Martin a interrompu ce mardi à l’Assemblée nationale l’hommage de Michel Barnier à René Couanau, maire de Saint-Malo décédé fin novembre, suscitant une vive protestation. Elle s’est excusée et plaide un quiproquo.
Par Félix Pennel
Temps de lecture: 1 min

Ce mardi après-midi, Michel Barnier a rendu hommage à René Couanau, décédé le 30 novembre 2024. « René Couanau était député d’Ille-et-Vilaine, très actif, il a été aussi un grand maire de Saint-Malo, a rappelé le Premier ministre. D’ailleurs, c’est pour ça que je me permets ce mot, j’ai été il y a très très très longtemps membre du même cabinet ministériel que lui, il était mon chef de cabinet et… »

C’est à ce moment-là qu’une phrase, peu audible, a été lancée des bancs des députés de La France insoumise par Elisa Martin. La Voix du Nord avait d’abord attribué à tort ces propos à Sophia Chikirou, députée LFI de Paris. Selon le compte rendu officiel de la séance, la députée LFI de l’Isère a crié « on s’en fout ! ».

S’en est suivie une vive protestation d’une grande partie des députés. « C’est une honte ! », « mais quel scandale ! » ont scandé plusieurs élus. « Vous êtes la honte de la France ! » a aussi lancé le député LR Jean-Pierre Taite. Toujours selon le compte rendu officiel, à ce moment-là, « Élisa Martin fait à plusieurs reprises des gestes d’excuse ».

Elisa Martin ne s’adressait pas au Premier ministre

« J’attends qu’on se respecte dans cet hémicycle. On parle de la mémoire d’un homme qui vient de décéder Madame la députée. C’est scandaleux ! », a également lancé Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, très applaudie par les députés qui se sont levés, à l’exception de ceux de gauche restés assis. « Juste du respect. Et un peu plus de calme », a également demandé Michel Barnier avant de terminer son hommage.

Dans la soirée, la députée Elisa Martin est brièvement revenue sur cet épisode sur X pour donner des éléments de contexte. « Qui peut imaginer qu’on soit indifférent au décès d’un être humain ?, a-t-elle demandé. Ce n’est pas Sophia Chikirou mais moi qui m’adressais non pas à M. Barnier mais à un collègue dont je pensais qu’il me parlait, justement pour rester concentrée sur l’intervention. Par respect, pas de polémique. »

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