Aidants familiaux : 4 fois dans sa carrière, un salarié pourra faire une pause pour soutenir un proche
À partir du 1er janvier 2025, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) pourra être complétée si l’aidant accompagne plusieurs proches. La Caisse d’allocations familiales promet un dispositif simple et flexible.
Passer la publicité Passer la publicitéPas toujours facile de concilier vie professionnelle et personnelle. Les salariés qui souhaitent s’occuper d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie bénéficient depuis 2017 du congé de proche aidant mais perdent leur rémunération pendant la durée de leur engagement (3 mois, renouvelable dans la limite d’une année pendant toute la carrière). Ils bénéficient, en revanche, de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), fixée à 64,54 € par jour en 2024, dans la limite de 66 jours d’indemnisation. Dès le 1er janvier 2025, cette aide va devenir renouvelable et les aidants pourront ainsi soutenir jusqu’à 4 proches différents. Cette mesure prévue par la loi visant à renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap ou victimes d’un accident d’une particulière gravité (loi n°2023-622 du 19 juillet 2023) entre en application dès le 1er janvier 2025 (décret n° 2024-697 du 5 juillet 2024).
Un crédit rechargeable jusqu’à 264 jours
Le 28 novembre dernier, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a apporté des précisions sur la démarche dans une instruction. Celle-ci précise que la règle s’applique pour les nouvelles demandes déposées à partir du 1er janvier 2025, mais aussi aux aidants qui s’occuperaient déjà d’une personne. Ainsi, l’aidant qui aurait épuisé son crédit de 66 jours d’indemnisation pour une première personne aidée peut soit émettre une nouvelle demande, soit simplement passer par le « formulaire d’ajout d’une autre personne aidée » sur les sites caf.fr ou msa.fr. L’opération peut être répétée jusqu’à épuisement du crédit de 264 jours (66 jours par personne aidée pour 4 personnes). Le compteur des jours pour percevoir l’allocation reste attaché à l’aidant et non pas à la personne aidée. Cette souplesse permet donc à un aidant qui déclarerait deux dossiers de prises en charge de répartir indifféremment les 132 jours, par exemple 32 jours pour l’un et 100 jours pour l’autre personne aidée.
Des critères d’obtention inchangés
Les critères pour obtenir l’AJPA ne changent pas. L’aidant doit avoir une activité professionnelle et avoir demandé un congé proche aidant à son employeur. Il doit aussi avoir un lien étroit avec la personne aidée (conjoint, concubin, pacsé, ascendant, descendant ou vivre avec elle ou encore l’aider régulièrement). Quant à la personne aidée, elle doit être en incapacité avec un taux de 80 % ou diagnostiquée Gir I à IV - niveau qui évalue le degré de perte d’autonomie d’une personne âgée - et bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa). Une déclaration de situation de moins de 6 mois doit être jointe à la demande.
PODCAST - Multipropriétaire, Brigitte pense à une solution originale pour transmettre son patrimoine à ses neveux et nièces
