CARTES - Météo : 2024, année particulièrement pluvieuse, avec le plus grand déficit d'ensoleillement depuis 30 ans

En 2024, la France a connu "le plus grand déficit d'ensoleillement depuis 30 ans". © Getty

Publié le

L'année 2024 figure "parmi les 10 années les plus pluvieuses" depuis 1959 en France, indique ce jeudi Météo-France. C'est aussi l'une des cinq années les plus chaudes connues dans le pays depuis 1900. Toutes les régions sont concernées, à des degrés divers.

Inondations dans le Pas-de-Calais, crues torrentielles en Isère, épisode cévenol en Ardèche, la pluie et ses conséquences ont marqué l'année 2024. Elle figure "parmi les 10 années les plus pluvieuses" depuis 1959 en France, avec 15% de précipitations au-dessus de la normale, et enregistre le plus grand déficit d'ensoleillement depuis 30 ans, selon le bilan annuel présenté ce jeudi par Météo-France. En parallèle, comme attendu, elle est l'une des cinq années les plus chaudes connues dans le pays depuis 1900, avec une température moyenne provisoire de 14,0°C.

Des anomalies de températures ont ainsi été enregistrées dans toutes les régions de France. Idem pour les excédents de pluie, avec toutefois deux départements - les Pyrénées-Atlantiques et l'Aude - qui sont déficitaires.

Des anomalies de températures dans toutes les régions

Après l'année record en France de 2022 (14,5°C) suivie par 2023, l'année écoulée est à nouveau une année exceptionnellement chaude. "Signe du changement climatique, 9 des 10 années les plus chaudes en France sont postérieures à 2010", note Météo-France. "Illustrant la raréfaction du froid sur notre pays", la barre des 40°C a été de nouveau franchie par endroits certains jours de l'année, et la température "n'est pas descendue en dessous de - 15 °C en plaine" comme en 2023.

La température exceptionnellement élevée de 2024 risque de devenir normale à l'avenir, Météo-France prévoyant qu'elle soit dépassée "plus d'une année sur deux" d'ici 2050, compte tenu de la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre de l'humanité.

loading

La hausse des températures est particulièrement marquée dans l'Est de la France, avec +1,3°C en Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côté d'Azur et en Corse. "En revanche, dans les Pays de la Loire et en Bretagne, le nombre de journées chaudes (avec une température maximale supérieure à 25 °C) a été très faible, souvent compris entre 15 et 30, soit 10 à 15 jours de moins que la normale", indique Météo-France.

Une pluviométrie excédentaire dans presque toutes les régions

"Avec plus de 1.000 mm en moyenne sur le pays, l’année 2024 a été excédentaire d’environ 15 %, et se classe parmi les 10 années les plus pluvieuses depuis 1959", indique Météo-France. Cet excédent exceptionnel succède à une année très sèche en 2022 (-24%) et proche des normales en 2023. "En climat futur, les cumuls de précipitations resteront très variables et leur évolution sur le long terme, à l'échelle nationale, est très incertaine."

loading

"L'année 2024 est remarquable par sa pluviométrie excédentaire sur l’ensemble des régions, à l’exception de la Corse", note Météo-France. "L’excédent est proche de 30 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Poitou-Charentes et Limousin, dans les Pays de la Loire, en Centre-Val de Loire, Bourgogne et Champagne-Ardenne, et atteint 40 % en Île-de-France." Dans certaines villes, comme Châteaudun (Eure-et-Loir), Blois (Loir-et-Cher) et Paris, "les cumuls annuels de précipitations dépassent 850 mm et se classent d’ores et déjà au 2e rang depuis le début des mesures". Et à Saint-Nazaire, 2024 est l'année "la plus arrosée" depuis 1957, avec plus de 1.100 mm de pluie.

Toutefois, deux départements connaissent un déficit de pluviométrie : les Pyrénées-Orientales, qui ont un déficit de -10 %, malgré les pluies fin 2024, et l’Aude, qui a un déficit de -20 %.

  • ici