"Plusieurs personnes âgées attendent désespérément un lit, gémissant et pleurant dans le couloir" : deux patients seraient morts "après avoir attendu plus de 20h" aux urgences

Comme partout en France, le virus de la grippe sévit actuellement dans les Pays de la Loire, provoquant de fortes tensions dans les services d’urgences des établissements hospitaliers de la région.

Et alors que l’épidémie s’est encore intensifiée ces derniers jours, le CHU de Nantes a décidé de déclencher le plan blanc, niveau 2 des plans d’urgence de l’établissement, ce lundi 6 janvier. Si le syndicat Force Ouvrière du CHU de Nantes "prend acte" du déclenchement du plan blanc, il s’interroge dans un communiqué "sur la temporalité" et exige "des explications quant au fait que celui-ci n’ait pas été déclenché dès le 31 décembre alors que la situation l’exigeait".

"Plusieurs patients âgés attendent désespérément un lit d’hospitalisation, gémissant et pleurant dans le couloir des Urgences"

En effet, le 2 janvier dernier, les temps d’attente aux urgences du CHU de Nantes auraient atteint "plus de 20h, voire 30 heures, pour certains patients", d’après Force Ouvrière. La situation se serait ensuite encore plus dégradée et "deux patients seraient décédés après avoir attendu plus de 20h", révèle le syndicat.

"Les soignants des Urgences travaillent dans ce contexte de tensions inhumaines où plusieurs patients âgés attendent désespérément un lit d’hospitalisation, gémissant et pleurant dans le couloir des Urgences, sans compter les pertes de chances et les décès qui viennent s’ajouter à une liste déjà trop longue", déplore Force Ouvrière.

En conclusion, le syndicat revendique "l’ouverture immédiate de 120 lits d’aval avec le personnel adéquat afin de désengorger les Urgences, d’éviter des temps d’attente trop longs et des décès en file d’attente".